À la Libération, la France entamait sa reconstruction. La Sécurité sociale voyait le jour. Cette création fut l’œuvre du communiste Ambroise Croizat.
Il fut nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 21 novembre 1945 jusqu’au 4 mai 1947, sous les gouvernements successifs de de Gaulle, Gouin, Bidault et Paul Ramadier.
Dans son premier discours en tant que ministre, il affirma sa priorité pour l’exécutif
« … d’en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie… »
Dès 1944 s’organisaient des assemblées de retraités sous la dénomination « Association des Vieux Travailleurs ». Au mois de décembre 1967, le groupe sorguais, du même nom, prit possession de locaux municipaux.
C’était un assemblage de trois maisons, bâties sur rez-de-chaussée avec des éléments préfabriqués. Il était contigu à la route nationale et faisait face au bar du Commerce, devenu Banque populaire. Une aile de l’ensemble était occupée par la Sécurité sociale. L’endroit fut baptisé « Ambroise Croizat », en remerciement à leur illustre ministre, qui améliora leur système de retraite et les Allocations familiales.
Le noyau fondateur consacrait ses premières réunions à l’élaboration d’un comité de gestion, Fernand Marin fut élu président, Danton Bacchiochi trésorier et Colette Daumas secrétaire. Par la suite après quelques réunions, il parachevait son texte. Pour le foyer son ouverture officielle eut lieu 11 décembre 1967. Il pouvait être fréquenté tous les jours de 14 heures à 17 heures 30 y compris le dimanche.
Ce club recevait journellement une trentaine de Sorguais qui réclama la possibilité de prendre l’hiver des boissons chaudes. Le comité accéda à cette demande, en proposant une participation de vingt centimes. La caisse de Sécurité sociale voisine déménagea le 23 mars 1979, les lieux laissés vacants furent repris par le foyer Ambroise Croizat.
Puis l’ensemble disparut lors de la création du centre culturel Camille Claudel et l’association rejoignit la métropole.
Raymond Chabert
* J'ai oublié de signaler sur la photo ou l' on voit de dos Emma Miro portant une veste sombre, j'ignore le nom de sa voisine.