Création du nouveau cimetière

L'ancien cimetière

Jusqu'au début du dix-neuvième siècle, notre cimetière était loin de l'enceinte fortifiée de la commune. Nos ancêtres avaient choisi un endroit élevé, à l'abri des inondations, il jouxtait au nord la petite place Saint-Pierre d'alors. Le culte des morts était très prégnant, leurs lieux de repos étaient considérés comme une terre sainte : de ce fait, les personnes excommuniées, notamment les suicidés, n'avaient pas le droit d'y être enterrées. Il était géré par la paroisse et n'était pas divisé en concessions cadastrées. Au mois de septembre 1815, le maire fut chargé par le préfet de dresser son état. Cette décision faisait suite à une démarche entreprise par le desservant de l'église qui se plaignait de l'étroitesse de l'espace. Souvent, en creusant, il déterrait les ossements d'un cadavre enseveli depuis peu de temps. (1) Le curé réclamait un agrandissement facile à exécuter, le cimetière était environné d'une étendue propriété de la commune.

 

Depuis le décret organique du 23 prairial an XII (12 juin 1804), portant sur la salubrité des cimetières, le terrain ne correspondait plus aux règles en vigueur. Le nouveau texte avait été proposé par un projet élaboré par Jean-Antoine Chaptal2 et son équipe. Ce savant, médecin et chimiste de formation, était très soucieux d'hygiène publique.. Le titre premier des directives imposait « la distance de 35 à 40 mètres de l'enceinte des villes et des bourgs »...« les terrains devaient être plus élevés et exposés au nord »... « ils devaient être clos de murs de deux mètres au moins d'élévation »... « on devait faire des plantations en prenant des précautions convenables pour ne pas gêner la circulation de l'air... ».

Le 16 octobre 1815, Légier de Montfort, maire, consulta le préfet afin qu'il autorisât le conseil municipal à délibérer sur le sujet. Cette possibilité fut accordée.

Le 22 octobre suivant, l'agrandissement du cimetière côté nord (3), réalisé par Joseph Granget, coûta la somme de 1180 francs. 

L'exigence d'un nouveau cimetière

Outre la réglementation en vigueur, la nécessité d'un nouveau lieu se faisait sentir. En dehors des remparts, le nombre d'habitants augmentait rapidement. Dans ce contexte, les constructions en vinrent à ceinturer le cimetière. La population, de plus en plus sensibilisée à l'importance de l'hygiène, s'inquiétait de son voisinage. Le choléra était endémique dans la région, ce lieu devait incommoder les voisins. Voltaire, cent ans plus tôt, dénonçait cette situation : «...cette corruption de tant de corps qu'on ensevelit à Paris dans les églises, ou tout près des églises, infecte nécessairement l'air... » Il ajoutait, citant Ptolémée : «...ces troncs pourris exhalent dans les vents de quoi faire la guerre au reste des vivants... » (4). Le décret impérial imposait officiellement et clairement l'abandon de la superposition des corps pour la juxtaposition qui nécessitait plus d'espace. Une pétition circulait ainsi formulée : «Les soussignés propriétaires à Sorgues ont l'honneur de vous exposer que depuis longtemps des plaintes nombreuses sont portées chaque année pour faire transporter le cimetière à la distance voulue par la loi : par suite des habitations qui viennent d' être bâties, il se trouve aujourd'hui placé au centre de la commune. La salubrité publique exige sa translation ; à chaque plainte qu'ils font, le conseil municipal reconnaît la nécessité de cette translation. Ils viennent, monsieur le préfet, vous adresser leurs plaintes et vous prier d'avoir la bonté de les transmettre au maire. » Parmi les signataires, on trouvait le docteur Stanislas Godlewski.

Ces problèmes sanitaires et environnementaux forçaient l'autorité municipale à la construction d'un cimetière éloigné de l'agglomération,' d'autant plus que le mur de clôture s'était éboulés et était remplacé par une mauvaise palissade (7) 

L'intention de faire

Ce qui frappe dans ce dossier, c'est la progression à petits pas de sa mise en forme. Les administrations communales successives depuis 1815 jusqu'en1848 n'avaient pas réussi à imaginer un projet définitif de déplacement. Le 24 décembre de l'année ci-dessus, une commission, désignée par l'autorité municipale, proposa le quartier du Caire (8) (prononcer Càïré) (9), «...entre le chemin de la montagne et celui de Vaucroze... », la porte d'entrée étant prévue dans l'axe de la voie qui passait derrière l'oratoire Saint-Marc.(10) (Ce monument se trouvait au croisement des avenues Saint-Marc et du Griffon). Les frais présumables devaient s'élever à la somme de dix mille francs qui pouvait être soldée par la réservation des concessions perpétuelles que le maire estimait l'addition à dix mille six cents francs. De cette manière, la commune avait la possibilité d'effectuer les travaux sans débourser un liard. Mais, auparavant, elle avait un obstacle majeur à lever : se rendre propriétaire des terrains en cause ; certains refusaient de vendre, pour d'autres les biens étaient dotaux, or le régime dotal était un contrat de mariage où des précautions étaient prises pour les biens de la femme, telles que l'inaliénabilité de la dot. Le recours à la procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique s'imposait. Le 15 avril 1851, un décret du Président de la République, Bonaparte, déclara l'opération «d'utilité publique».

Le juge de paix, Joseph Chabert, chargé de l'enquête commodo incommodo (11), ne reçut aucune opposition. Cette instruction avait été annoncée au son de trompe et affichée dans tous les lieux accoutumés. Une autre difficulté, celle-là insurmontable, se présenta : le tracé de la voie ferrée Lyon-Avignon passait sur une partie des terrains achetés. Le futur cimetière devait être fixé en deçà de la ligne de chemin de fer ; pour ce faire, il fallait procéder à de nouvelles acquisitions. Le 26 septembre 1852, la commune, devenue propriétaire des terres, ne disposait pas du financement, elle eut recours à un secours de mille francs versé par le préfet.

Construction du cimetière

Le 25 août 1850, pendant que la commune tâtonnait sur l'emplacement définitif du cimetière, l'architecte départemental en fixait strictement les règles de construction:

- le mur d'enceinte devrait avoir une hauteur de 2,25 mètres pour éviter l'intrusion « d'animaux carnassiers », mais l'architecte départemental le souhaitait à 2,75 mètres afin d'éviter la perversion d'un homme accomplissant de mauvais desseins ainsi que l'écrivait le professionnel chargé de la conception du projet.

- « Ce champ de repos » sera de 74 ares 97 centiares, la surface des places réservées aux concessions serait de 12 ares 90, le chemin de ronde 18 ares 90, le surplus étant réservé aux inhumations ordinaires. Ce qui permettrait pour une population de 3127 habitants et un nombre moyen de 100 décès par an de renouveler les fosses après une révolution de vingt ans (12)

Une chapelle funéraire de taille modeste était prévue dont le but principal était d'abriter des personnes voulant prier ou faire prier par un prêtre pour leurs proches et pouvoir y déposer un corps dans le cas où il y aurait un retard dans l'inhumation. 

Le 13 octobre 1850, le conseil municipal approuva à 8 190 francs le montant des travaux. François Gouisseau, médecin à Sorgues, commis par le préfet, dressa un rapport favorable à l'implantation du cimetière. « Il se trouve loin de la population, de plus de 500 mètres, à 50 mètres de Gleize, le fossoyeur... » écrivait-il. Il ajoutait :« L'emplacement est à l'abri des inondations, bien ensoleillé, ce qui permettra la décomposition rapide des corps... ».

Le 15 janvier 1851, le conseil départemental de salubrité approuva le projet, jugeant qu'il y avait urgence à le réaliser. Un document fut établi, il précisait les conditions du marché imposées au futur adjudicataire et les caractéristiques techniques du chantier à réaliser, notamment :

- L'entrepreneur devait être d'une bonne moralité, il était tenu de fournir un certificat de compétence. Il devait déposer une caution qui ne pouvait dépasser le dixième du montant du devis de 6 949, 60 francs.

- Pendant toute la durée des travaux, il s'engageait à ne pas céder son entreprise. En cas de contravention, le contrat pourrait être résilié et, dans ce cas, il serait procédé à une nouvelle adjudication à la folle enchère'', aux frais de l'entrepreneur fautif.

- De plus, le constructeur était pratiquement assigné à résidence, car il ne pouvait s'éloigner de son chantier sauf pour affaire relative à son marché.

L'adjudication eut lieu le 26 octobre 1851 au bénéfice de l'entreprise Chassel d'Avignon.

La cérémonie funèbre

Par arrêté du le 1er Juin 1851, le maire tenta de rendre dignité et décence à la cérémonie funèbre. Il exigeait, contrairement aux usages locaux, de respecter la loi et de ne pouvoir enterrer qu'après un délai de vingt-quatre heures « dans les cas ordinaires » et de quarante-huit heures dans les cas de mort subite. Le temps disponible pourrait être abrégé sur avis du médecin traitant. Il devait certifier dans son jugement qu'il s'était assuré de ses propres yeux de la nécessité de hâter l'inhumation.

Les transports des corps et leur présentation à l'église n'auraient plus la possibilité, selon l'usage local, d'être découverts durant la cérémonie religieuse, les cercueils devant être cloués et couverts, cela pour éviter la transmission directe de maladies.

De même, pour les personnes décédées en campagne, il fut interdit aux proches de les déposer sur la voie publique, l'obligation leur était faite de les porter dans la chapelle mortuaire établie derrière l'église paroissiale.

Le 29 août 1857, la construction achevée, un nouvel arrêté relatif aux inhumations fut pris, l'habitude séculaire semble avoir eu raison de la décision municipale antérieure.

De nouveau, le maire interdisait les inhumations précipitées, en précisant que les enterrements avaient lieu après un délai de 24 heures, sauf pour les cas extrêmes prévus par les règlements de police. L'enlèvement des corps n'était possible que lorsque l'officier d'état civil en donnait l'autorisation écrite.

Les rétributions auxquelles avait droit le préposé aux enterrements étaient fixées ainsi qu'il
suit :

- Pour l'enlèvement d'un grand corps, deux francs et pour frais de la fosse cinq francs ; si l'enlèvement du corps avait lieu hors de l'agglomération, la prestation était de quatre francs.

- Pour les enfants au-dessous de 12 ans, c'était un franc pour frais de fosse, trois francs pour la dépouille, soit au total quatre francs ; hors la bourgade, le transport s'élevait à deux francs.

- Il n'était alloué aucune rétribution au fossoyeur pour le transport des défunts indigents. Il lui était rigoureusement enjoint de veiller à ce qu'il règne, au cours de leurs funérailles, la même décence et le même respect que pour des personnes fortunées. C'était le maire qui statuait sur la qualité d'indigent.

- Il était alloué pour tous frais autres que le transfert en dehors du cimetière, à l'agent de police : deux francs soixante centimes, au préposé pour frais de déplacement dans l'intérieur du cimetière : douze francs.

Revendication salariale

L'arrêté n'était pas appliqué correctement. Philippe Hugue revendiqua un réajustement salarial. Le 14 août 1864, par lettre, il exposait son point de vue, en voici la transcription littérale : « Monsieur le Maire, Je viens vous soumettre à vos regards une petite demande au sujet du règlement de foseyeur ou que dans le pays et l'usage que le foseyeur porte le cercueil à la maison du défunts ou que sur notre règlement nous ne sommes pas obligées de les porter je vous prierais Monsieur le Maire de vouloir bien avoir l'obligeance de nous donner un tarif afin de ne pas avoir des raisons (prononcer : rézoun) (14) avec personne voici le prix des cercueils que je fais payer dans le rayon de Sorgues pour les grands corps 75ces à 1,25 franc et alentour du rayon 1 franc 50 centimes et à l'extrémité du territoire 1,50 francs et en dehors du rayon 1 franc pour les transport des enfants décédé à un âge jeune ou que beaucoup de gens veulent que le foeyeur les porte au dépotore dedans le raiyon 1,50 à 2 francs. Monsieur le Maire voulez bien avoir la bonté d'examiner cette petite demande que votre serviteur fait à votre clémence à quelque article de ce que je vous demande si je m'égare un peu c'est à votre volonté de le fixer au prix que vous jugerez a propos je vous prie en même temps que si vous pouviez m'en donner le double votre serviteur vous en serez bien obligées car souvent nous avons des raisons pour le payement qu'on nous demande un tarif. Votre serviteur à l'honneur de vous soumettre tous ses respects je vous salue Hugue Philippe ».

Fermeture de l'ancien cimetière

L'ancien cimetière fut fermé le 1" mai 1853. Ensuite il fut procédé à son déblaiement. Le terrain fut passé au crible. Les ossements furent transportés de concert avec l'autorité religieuse dans le nouveau. Un entrepreneur de démolition prit les murs et les matériaux. La population fut autorisée à enlever gratuitement les terres et graviers dont le déblai était nécessaire.

L'emplacement de l'ancien cimetière était situé sur une hauteur, il confrontait à l'ouest le chemin vicinal de Bédarrides, au levant l'ancienne propriété Castelinis, au midi la maison Leenhardt où se trouvait la salle d'asile, et au nord la place Saint-Pierre. Des travaux furent exécutés suivant un devis dressé le 19 novembre 1865, pour ne faire qu'une seule et même place.

Art funéraire

Il existe un art funéraire. Une des formes consiste en représentation sur les tombes d'une scène de la vie du défunt : ainsi la photo ci-contre montrant Léon Biarnès, instituteur, mobilisé au sixième bataillon de chasseurs à pied, mort pour la France le 23 octobre 1917 à Vailly (Aisne). Ses père et mère ont tenté d'arrêter le temps qui passe par une statue le représentant en militaire sur sa tombe de pierre.

Dans la famille Biarnès, c'était une tradition, d'âge en âge, d'être maçon. J'imagine la joie des parents d'avoir un fils instituteur, métier qui apportait la notabilité, et leur douleur à l'annonce de son décès ! Je ne peux passer devant son tombeau sans penser à cela.

Un peu plus loin, on remarque une tombe décorée d'une enclume (photo ci-contre), signification symbolique de l'activité d'Auguste Viau, industriel à Avignon, décédé le 27 décembre 1911.

Une modeste plaque en marbre mentionne la tombe de Victor Leydet. Ce fut un grand artiste qui naquit à L'Isle-sur-la-Sorgue et décéda à Sorgues en 1904. C'était un peintre de genre et un maître provençal de la Nouvelle école d'Avignon, il était également affichiste.

Les épitaphes

Les textes lapidaires sont abrégés, simplement des données d'état civil avec, éventuellement, une formule initiale ou finale « À mon épouse adorée », «À mon fils chéri» ainsi que « Ici repose » ou « Requiescat in pace ».

Il existe une inscription en vers et en provençal consacrée à Alphonse Gavaudan, musicien et félibre (16) :


A TU

ANFOS GAVAUDAN DE SELOUN

Défunta a 79 ab- lou 14 9bre 1895

As embelli ma vido

De tis bello musiquo

E de ti beus acord

Jusqu'au jour de ta mort

As, bel ami, bressa moun cor !

Liro ploures plus

Ce soun oumbre sesvarto

Liro ploures plu

Es pas mort vieu encaro

D'amoundaut soun estello

Nous esbriaudara

Per nous resouveni de tout ce qu'a canta

Au reveire ! Ta femo 

________

À toi

Alphonse Gavaudan de Salon

Décédé à 79 ans, le 14 novembre 1895

Tu as embelli ma vie

De tes magnifiques musiques

Et de tes beaux accords

Jusqu'à ton décès

Tu as, bel ami, bercé mon coeur !


Lyre ne pleure plus

Si son ombre s'évanouit

Il n'est pas mort, il vit encore

Lyre ne pleure plus

Bien haut son étoile

Nous éblouit

Pour nous ressouvenir de tout ce que tu as chanté

Au revoir !

Ta femme

Gratitude de l'orphéon de la Serre à son directeur.

Marguerite Bonnet née Rolland, décédée le 18 Juin 1876 à l'âge de 100 ans, eut droit à une épitaphe en latin « Benedico te diebus plena Deus antem exandiat te benedicat benediction perpetua. Pie IX ». (Je te célèbre, toi qui as vécu si longtemps. Que Dieu te soit favorable, qu'il te bénisse d'une bénédiction perpétuelle). (17)

À juger de ce qui reste du tombeau des familles Leenhardt' et Schloesing, de confession protestante, nous pouvons penser que, comme les lieux de leur culte, il n'était pas décoré de statues. Seule subsiste une simple croix gravée dans le marbre, accompagnée de ces quelques vers :

« Quand le bruit de tes flots, l'aspect de son rivage

O Jourdain ! Nous diront vos travaux sont cessés !

Au pays du salut conquis par son courage,

Jésus nous recevra triomphants et lassés,

Près de ses compagnons d'exil et d'héritage,

Qui ne sont pas perdus mais nous ont devancés.

Le monument date du dix-neuvième siècle ; depuis, personne ne s'est occupé de « réparer des ans l'irréparable outrage » (Racine).

Le chanoine Henri Théolas, curé de Sorgues de 1933 à 1954, souhaitait être enterré au milieu de l'allée centrale de la partie ancienne du cimetière afin que les visiteurs lui marchent dessus, signe chrétien d'un homme d'église espérant ainsi convertir les infidèles. À son décès, survenu le 2 avril 1959, ce souhait fut exaucé, accompagné de ces mots :« Il allait à Dieu avec sa foi, aux siens avec son coeur, à tous avec sa bonté ».

Une marque de respect particulière est fournie par un texte en prose et en provençal écrit à l'adresse de Pierre Fabre : Eici se pauso Pèire-Jan Fabre. La Santo-Vierge ei vengudo lou guerre lou 15 d'avoust 1933-2001. C'était un homme militant pour la culture provençale, d'une immense connaissance en ce domaine. Il était très connu dans le milieu « félibre ».

En 1886, il fut décidé d'agrandir le cimetière de 84 places.

Raymond Chabert 

Extrait de la 23ème édition des Etudes Sorguaises "Jadis & aujourd'hui, recherches & récits" 2012

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1- Archives départementales de Vaucluse — 2 0. 129 art. 9

2- Jean-Antoine Chaptal, comte de Chanteloup naquit le 5 juin 1756, à Nojaret commune de Badaroux (Lozère) et mourut le 30 juillet 1832 à Paris .Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 89). Il avait été reçu docteur en.1.777 et pourvu d'une chaire de chimie à l'école de médecine de Montpellier. C'était un législateur et homme politique français.

3- Délibération du conseil municipal du 18 mars 1821.

4- Contes de Guillaume Vadé, année 1758, page IX, sans nom d'éditeur. C'est un recueil de poèmes et nouvelles écrits par Voltaire sous un de ses pseudonymes.

5- Archives départementales de Vaucluse — 2 0. 129 art.9, lettre du maire adressée au préfet du 31 décembre 1848.

6- Archives départementales de Vaucluse — 2 0. 129 art.9, lettre du maire adressée au préfet du 21 octobre 1850.

7- Archives départementales de Vaucluse — 2 0. 129 art.9, lettre du maire adressée au préfet du 30 janvier 1850.

8- Caire, cayde en catalan, signifie en provençal : côté, lou caïre dre, lou caïre gauche, le côté droit, le côté gauche. Le Grand Trésor, Frédéric Mistral, tomel page 421.

9- Dictionnaire Provençal — Français par SJ. Honnorat, réédition de 1991 de l'édition du 1840, tome 1 page 376.

10- Délibération du conseil municipal du 24 décembre 1848.

11- Locution usitée dans le langage de l'administration et de la justice qui signifie : de l'avantage et de l'inconvénient.

12- Délibération du conseil municipal du 13 octobre 185.

13- Folle enchère : locution juridique, elle signifie : qui dépasse les moyens de l'enchérisseur qui ne veut plus ou ne peut plus se porter adjudicataire aux conditions établies.

14- Rasoun : bon sens, équité, justice, d'après le dictionnaire Provençal-Français du docteur Honnorat, réimpression de 1991 par Marcel Petit-CPM, tome 2, page 1777. Frédéric Mistral dans le « Grand Trésor », tome 2, page 769, édition SLATKINE 1979, précise la pensée du fossoyeur : resoun : raison, bon sens, équité.

15- Léon CASTELIN, dans la première moitié du dix-neuvième siècle, était avocat à Sorgues.

16- Études sorguaises, numéro20, page 155, année 2009.

17- Traduction effectuée par Pierre Pasquini, avec le commentaire suivant : Diebus plena, c'est littéralement "pleine de jours", ce qui n'est pas très beau en français. Et on évite la répétition du verbe bénir. Du coup "Je te célèbre, toi qui as vécu si longtemps" n'est pas la transcription littérale mais reste conforme à l'intention. Traduire, c'est passionnant mais compliqué !

18- Henri Leenhardt fut maire de Sorgues de février 1882 à décembre de la même année, puis au cours du mois d'août 1886. Au cours du 19ème siècle, il avait été garancier et minotier dans le quadrilatère formé par la place de la République, le Pontillac, l'avenue d'Orange et l'impasse de l'Orme.