Les Ets T. DAVID & L. FOILLARD ont pris la suite de la Maison Jean PASSOT, fondée en 1826 à SAINT-GEORGES-DE-RENEINS. À sa mort, en 1918, Monsieur Jean PASSOT a, par testament commercial, cédé l'exploitation de son commerce à ses deux fondés de pouvoir, Monsieur Tony DAVID et Monsieur Léon FOILLARD. Ces derniers, à leur retour de la guerre en 1919, ont donc repris l'affaire Jean PASSOT sous forme de société en nom collectif sous le nom de Société DAVID & FOILLARD. Cette association fit l'admiration pour son entente parfaite entre deux amis parents éloignés. En 1934, la Société en nom collectif, Société DAVID & FOILLARD, se transforme en Société anonyme à caractère familial sous le nom Ets T. DAVID & L. FOILLARD.

 

En 1922, Tony DAVID achète une propriété à SORGUES, quartier de la Peyrarde, au n° 10 de la rue Mireille, à proximité de la gare SNCF. Léon FOILLARD est installé à SAINT-GEORGES-DE-RENEINS (Rhône), à quelques kilomètres de VILLEFRANCHE S/SAONE et de ROMANECHE-THORINS.

En 1936, le chai était composé de 18 cuves en ciment de 130 à 200 hl, 6 foudres en chêne d'une contenance de 60 hl environ, une centaine de pièces de 225 l et autant de demi-muids, et des wagons foudres qui avaient été alloués par la SNCF à la société DEF.

Le personnel était composé de :

- au bureau : Mr Louis METRAT, Fondé de Pouvoir, Louis CANTALOUBE. Roger CHAZAL, garçon de course et homme à tout faire (il avait 15 ans à l'époque).

- Maître de chai : Louis COLLONGE

- Cavistes : Messieurs ADOUARD- VALENTI- BRESSY- BRUNIER.

Plus tard, après la mort de Tony DAVID, son fils Jacques reprit la direction de l'établissement.

EXPÉDITIONS

Les wagons-foudres étaient chargés sur la voie de garage n°20 au moyen d'un « Pipe- Line » qui traversait au-dessus de la rue ALTHEN, le remplissage était effectué par diverses pompes. Les « Pièces » (270 kg env.) étaient chargées sur des charrettes à l'aide d'un « Poulain » à la force des bras, les demi-muids à l'aide d'une corde passée autour du fût, tirée par un cheval (plus tard viendra la « Gerbeuse », ancêtre de l'élévateur). La gerbeuse était composée de deux fourches arrondies au bout desquelles était fixé un câble d'acier actionné par un moteur électrique. Deux hommes poussaient le demi-muid (830 kg env.) sur les fourches qui, entraînées par le câble, montaient jusqu'à la hauteur du chargement.

CUVERIE

Des agrandissements furent effectués par les entreprises RUSPINI de SORGUES et CAULAVIER de COURTHEZON qui bâtirent des cuves de 200 hl, 250 hl, 300 hl, et même de 500 hl. Dans les années 1970, l'énorme activité de DEF l'obligea à agrandir son chai. La société acheta les immeubles situés dans la rue ALTHEN et implanta 28 cuves métalliques d'une capacité de 720 hl chacune. Malgré cela, la société louait des cuves à l'extérieur dans diverses propriétés, le charroi était contraignant. Elle acheta à la SNCF dans le même temps (par un bail de 99 ans) un terrain situe à quelques mètres des entrepôts DEF, à l'angle des rues Althen et Floret, face à la rue Marcel Sembat. Ce terrain servait auparavant à entreposer les traverses de voies ferres, essieux et autre matériel ferroviaire.

Au moment de sa retraite, l'armée allemande avait mis le feu à ce dépôt.

De grands travaux furent entrepris , le sol creusé, une cuverie souterraine de 35 000 hectolitres fut construite avec des cuves d'une capacité de 4 000 à 5 000 hectolitres, des « tanks » d'une capacité de 500 hl furent placés à l'extérieur sur l'embranchement particulier, ce qui porta à 72 000 hectolitres le volume total pouvant être stocké.

Lors des travaux de creusement, il fallut vérifier regulièrement le niveau de la nappe phréatique qui avait été signalé par un puits existant dans ce terrain, à l'angle des rues Floret et Marcel Sembat.



EMBRANCHEMENT PARTICULIER

Sur la longueur du terrain furent construites deux voies ferrées qui, à la bonne époque, ne suffisaient pas : les wagons restaient alors hors de l'embranchement, et les employés de la «loco », à notre demande , vérifiant les horaires des trains de passage pour la sécurité, très complaisants, venaient déplacer ces wagons pour les pousser jusqu'au lieu de remplissage.

Le remplissage était éffectué par deux énormes pompes souterraines qui alimentaient deux canalisations desservant chacune une voie ferrée.

TONNELLERIE 

David et Foillard fabriquait ses propres tonneaux : pièces et demi-muids. Le premier tonnelier fut François SORIA, le père de François, ancien rugbyman du RCS, décédé il y a peu de temps.

Le second fut Antoine PUIG qui avait l'habitude d'aller, le soir, au bistrot situé au quartier « Sainte Anne », à l'emplacement du pont actuel qui enjambe la voie rapide. Sans doute pris d'un malaise, il tomba à l'eau, son corps fut repêché aux grilles de l'ancienne usine BARBIER (par les sapeurs CAPRON, PEIFFER, BODOIGNET si ma mémoire est bonne).

Le dernier fut Joseph CATARINA, du GERS, qui commençait souvent une phrase par: « Quand j'étais dans le GERS... » C'était bien sympathique et la bonne amitié régnait chez DEF. Je revois encore le nombre impressionnant de douelles en chêne entreposés dans une pièce près du laboratoire.

MATERIEL FERROVIAIRE

En 1980, DEF possédait 3 wagons-réservoirs, un de 250 hl, deux de 120 hl environ, et 25 containers: 10 de 24 hl - 9 de 40 hl- 6 de 60/65 hl.

Ces containers étaient entreposés sur le quai de chargement SNCF à proximité de la grue (qui existe toujours) qui servait à les charger sur des wagons plates- formes. Ces containers étaient arrimés par des fils de fer, ensuite acheminés sur l'embranchement particulier ou ils étaient remplis dans la qualité des vins demandée.

Certains de nos clients avaient leur propre wagon-réservoir, d'autres les commandaient au GEWR (groupement des exploitants des wagons-réservoirs), le siège était à PARIS, mais les succursales se trouvaient à SETE, à ORANGE. Qui se souvient de la SEWAR et SOTRAVINS à ORANGE ?

Comme l'on ne se servait pas de son matériel, la SNCF nous allouait une somme selon l'importance du kilométrage et du poids. Bon nombre d'entreprises étaient rattachées ou travaillaient pour la SNCF. La clientèle DEF de LILLE, ROUBAIX, TOURCOING commandait les containers à la STE HANQUIER HAMEL d'ARMENTIERES desservie par les Transports P. DUPOUX qui les positionnaient sur les semi-remorques ou sur des wagons plats.


 

LIVRAISONS PAR ROUTE

A la demande de nos clients, elles étaient effectuées par les transports: P.DUPOUX, SCIACQUA Frères, SCIACQUA & TROUILLET de JONQUIERES, GOUVERNEUR de RENNES, L.GIRAUD de VITRY S/SEINE etc. Je constate avec amertume que beaucoup ont disparu.

Pour réduire les frais de transports, certains transporteurs du Nord de la France acheminaient de la graisse d'équarissage jusqu'à Marseille (pour des produits de beauté, par ex.) Il fallait faire très attention avant le remplissage car, malgré le lavage à chaud de la citerne, parfois un résidu de graisse se fixait sous le couvercle ou dans le collecteur...

 

ACHAT DES VINS EN VRAC

DEF commercialisait tous les vins de la région : Côtes du Rhône, Côtes du Ventoux, Côtes du Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Côtes de Provence, Côteaux du Tricastin (anc.Haut Comtat) et un grand nombre de Côtes du Rhône avec une appellation de Domaines ou de Châteaux qui étaient réservés depuis de nombreuses années à des clients fidèles à DEF. Ces vins étaient achetés à des propriétaires ou à des coopératives vinicoles qui avaient une grande confiance en DEF qui payait « rubis sur l'ongle » et parfois, à la requête de quelques propriétaires en difficultés, avançait la date d'échéance. Roger CHAZAL avait entendu dire par Louis METRAT qu'une année (avant guerre) DEF avait acheté la totalité de la récolte de Châteauneuf-du-Pape qui avait été mise en barriques expédiées par péniche jusqu'à St-Georges-de-Reneins (Rhône), siège social de DEF.

COMMERCIALISATION EN VRAC

La clientèle de DEF était répartie dans la France entière à partir de Montélimar : Nord, Est, Ouest, Ces clients étaient : les Coopérateurs de Nancy, Metz, Strasbourg, Dunkerque, Villers-Semeuse, Verdun, Rouen, Bordeaux.

Les Economats SNCF à Vitry S/Seine, la Cie Internationale des Wagons -Lits à Saint-Ouen, ces derniers étaient livrés en citerne « Rail -Route » spécialement aménagée pour être tractée de la gare au magasin d'embouteillage. Le « Rail Route » bénéficiait d'un régime accéléré pour être rendu à destination en moins de 48 h car, à cette époque, il y avait deux régimes SNCF : ordinaire (4/5 jours), accéléré : (1/2 jours maximum).

DEF avait un représentant dans chaque département. MT Alexandre DUMAS, agent général fixé à Sorgues, les visitait à longueur d'année pendant environ 3 semaines pour chaque région.

> En Europe

ALLEMAGNE, AUTRICHE, BELGIQUE, HOLLANDE, PAYS-BAS, SUISSE. Avec la livraison en bouteilles, DEF ne faisant que du vrac perdit ses clients au fur et à mesure, sauf la clientèle suisse qui conservait la réception en vrac. ANGLETERRE. Clients très difficiles : avant le chargement, il fallait stériliser les manches (tuyaux), une perte de temps (et d'argent) non négligeable. ALLEMAGNE. Avant les accords passés dans les années 1975-1980, toutes les citernes à destination de l'Allemagne, devaient être plombées par le service des Contributions Indirectes, un échantillon prélevé cacheté apporté au laboratoire de Nîmes, (ensuite à Avignon). Le certificat d'analyses joint à l'acquit et aux factures, le chauffeur pouvait se rendre à destination !!

> En Scandinavie

La Suède, La Norvège, La Finlande (monopoles d'état), Le Danemark.

> Le Canada

S.A.Q. (Sté des Alcools du Québec), monopole d'état.

Ces clients affrétaient « un pinardier », cousin du pétrolier, composé d'énormes cuves (DEF avait à chaque commande une livraison de 3500 / 4000 hl). Ce navire qui transitait à Marseille, ou parfois à Sète, était chargé de vins italiens, espagnols, bordelais. Durant trois jours, un nombre important de citernes faisait le va-et-vient Sorgues-Marseille (ou Sète) afin de stocker dans les cuves du transitaire, avant l'arrivée du navire qui avait obligation de lever l'ancre dans le jour qui suivait son accostage.

EXPÉDITIONS
Les citernes ou les wagons- réservoirs étaient plombés au départ, un échantillon par qualité de vin livré, cacheté, remis au chauffeur pour le client, un autre conservé par DEF durant huit à dix mois afin de contrôler une quelconque réclamation.

Pour les expéditions par fer, un document en plusieurs exemplaires était établi portant le nom de l'expéditeur, du destinataire, la qualité ( en catégorie) et remis au bureau SNCF de Sorgues dont les employés étaient à cette époque messieurs FRANCON, BREYSSE, JAMET (ce dernier était toujours habillé avec manchettes et cravate). Le wagon comportait de chaque côté une grille dans laquelle on fixait une fiche reproduisant les données inscrites sur la feuille d'expédition.

 

ETIQUETAGE

DEF vendait en vrac mais, pour les clients le désirant, la Sté fournissait des étiquettes dans la qualité du vin acheté; ce modèle lui était réservé en exclusivité dans son rayon de vente.

Dans les années 1930-1935, le baron LEROY de BOISEAUMARIE avait créé l'INAO (Institut national des appellations d'origine) et délimité les aires de production AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) Châteauneuf- du- Pape, Côtes du Rhône, Tavel, Lirac, Gigondas etc, sauf pour les Côtes du Ventoux, Provence, Luberon qui étaient V.D.Q.S. (Vin Délimité de Qualité Supérieure). Pour chaque nouveau modèle , il fallait demander un n° de label qui était marqué sur l'étiquette, ce n° était conservé précieusement dans un livre comportant également le modèle imprimé.

A partir de 1973, la législation française (ensuite européenne) exigea d'imprimer sur les étiquettes le degré et la contenance de la bouteille, l'endroit de la mise en bouteilles...par...

Le début fut difficile car l'exactitude n'était pas respectée, la clientèle ayant diverses contenance s: 72 cl, 73 cl, 74 cl.


__________________________________________________________________________

Notre « célébrité » finit par nous nuire, nos étiquettes portaient la raison sociale DEF (Ets T.DAVID & L.FOILLARD Négociants SORGUES (Vaucluse) ce qui , pour notre clientèle, était un moyen de vente supplémentaire, même si le modèle n'était pas identique, la raison sociale, elle, l'était. Alors DEF créa des noms de firmes qui furent déposés à l'INPI (Institut national de la propriété Industrielle). Avec les génériques, le stock passa à 150 modèles pour 7 500 000 habillages (il fallait compter avec la forme de collerette qui n'était pas toujours la même selon l'étiqueteuse). La valeur du stock était très importante.

Afin d'éviter de fournir le modèle à plusieurs clients de la même région, j'avais installé un système de distribution en quadrillant la région, le client, le département et la ville, par n° d'étiquettes, ce fut très efficace.

Les colis étaient expédiés par la poste et les très gros remis en gare SNCF dont les employés de l'entrepôt étaient Messieurs VEZOLLE (un témoin et sauveur de déportés du train fantôme) PUYEAU, DUPLASTRE ou aux chauffeurs lorsque la livraison était faite par citernes, les clients désirant mettre en bouteilles le vin à peine livré !

Durant la période 1980 à 1992, la quantité MENSUELLE de vins expédiés était de 22 000 hectolitres.

_____________________________________________________________________________________

 

_______________________________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________________________

PERSONNEL

En 1981, DAVID & FOILLARD employait 26 personnes comprises dans la Direction, la comptabilité, les employés de bureau et cavistes. Je fus nommé délégué du personnel de Sorgues; ensuite un comité d'entreprise fut créé pour les deux maisons, Saint Georges- de- Reneins et Sorgues totalisant 55 personnes, en accord avec l'Inspection du Travail et les préfectures concernées -Rhône et Vaucluse-

SOCIAL

En 1954, date de mon entrée chez D&F, nous étions payés mensuellement, nous touchions 14 mois avec une prime en fin d'année, les personnes absentes (très rares) pour maladie avaient leur mois payé en totalité. Monsieur Jacques DAVID, alors directeur général, était un patron correct vis-à-vis de ses employés, avec un esprit humain et social qui forçait l'admiration et le respect.

ADMINISTRATION

En 1954, le Conseil d'Administration était présidé par Léon FOILLARD, P.D.G., ensuite par Jacques DAVID, Jean FOILLARD, Jean-Louis FOILLARD. À SORGUES, la direction était assurée par Louis METRAT, fondé de pouvoir, ensuite Louis CANTALOUBE, Claude NICOLAS, Vincent DAVID.

LES MAÎTRES DE CHAIS

Louis COLLONGE, originaire de VINZELLES (Saône- et- Loire) Roger CHAZAL, homme admirable et Sorguais bien connu.

LES CÉLÉBRITÉS

DAVID ET FOILLARD a eu parmi ses employés des personnes célèbres :

> Jacques DAVID (1912-1969)

Passionné d'aviation, de rallye, n'a-t-il pas posé son planeur, un jour de 1951,au sommet du Mont-Ventoux? (Alors qu'il revenait de visiter ses clients, il s'écrasa avec son avion personnel sur les monts de Saône-et-Loire le 30 avril 1969).

> Louis METRAT

Président pendant de nombreuses années du Rugby Club Sorguais, amoureux du jeu lyonnais avec son ami APLANAT n'ont-ils pas été champions régionaux en gagnant quelques coupes ? À l'instigation de Roger CHAZAL, Alfred DESSEINGE, alors conseiller municipal, demanda à la municipalité de nommer une rue à la mémoire de Louis METRAT. L'ancien chemin de Lautière qui longeait le stade Maurice CHEVALIER, quartier du Badaffier, devint donc « Allée Louis METRAT » en 1984.

> Louis CANTALOUBE

Secrétaire, longtemps trésorier du Rugby Club Sorguais, on lui doit (sauf erreur de ma part) l'Ecole de Musique dirigée par Gabriel IMBERT. Louis CANTALOUBE jouait du saxophone qui, parfois, était « réparé » par Gilbert CROUSILLAT qui lui remplaçait les ressorts souvent défectueux de son instrument. Suite à la demande de Gilbert CROUSILLAT de créer une école de musique, Louis CANTALOUBE qui était (1er) adjoint ? sous la municipalité CANONGE accepta, s'occupa des formalités tandis que Gilbert CROUSILLAT cherchait un chef qu'il trouva en la personne de Gabriel IMBERT, monsieur LAURET ayant refusé. C'était le 25 avril 1945.

> Roger CHAZAL

SORGUES a eu en son temps son champion du monde de lutte en la personne de Paul PONS. Une plaque apposée sur le fronton de sa maison natale, avenue d'Orange, en témoigne. Aujourd'hui nous avons notre champion du monde du lancement du disque, section vétérans, en la personne de Roger CHAZAL, médaille obtenue en 2008, champion vétéran à REMIREMONT (poids) et il a fini 6ème au championnat mondial du lancement du poids !!

EXCEPTIONNEL !! Car il faut savoir que Roger n'est venu à l'animation sportive qu'au moment de sa retraite, poussé par sa nièce Patricia COURTIER, et qu'il avait avant cela aucune formation sportive !!!


> Max LASSIA Dit « TITOU »,

fameux joueur du Rugby Club Sorguais, certains disaient qu'il valait mieux éviter son coup de poing qu'il avait puissant!! Max retirait des vins à des propriétaires dont les caves étaient parfois très sombres ou mal éclairées. Un jour, il alla charger du vin chez un propriétaire dont la cave au sous-sol était accessible par un escalier au bas duquel se trouvait un trou (peu profond) causé par des travaux récents. Ce propriétaire bégayait et le temps qu'il l'avertisse, « Titou » était dans le trou!!

> Alfred DESSEINGE Dit « KIKI »,

talonneur à la tête dure. KIKI racontait qu'alors soldat, son sergent se flattait d'avoir la tête plus dure qu'aucun autre soldat. A la fin et à force de l'entendre, un pari fut pris. Kiki et son sergent s'affrontèrent et, au coup de tête, c'est le sergent qui vacilla.

> Jean DARDENNE

Il jouait dans la troupe de théâtre « La Cigale » dirigée par les demoiselles CORDONNIER, il y avait Robert SILVE, Georges SCHIERANO dit « ZEZE », Gilbert CROUSILLAT, chanteur, Jeanine ENVIN, Yvan VILHON entre autres. ( témoignage de Gilbert CROUSILLAT dans la Sème revue des ETUDES SORGUAISES) . Son nom de théâtre était DARDEN'S, chanteur et imitateur répertoire comique.

De novembre 1954 à septembre 1999, je peux dire sincèrement que j'ai travaillé pendant 45 ans dans une bonne ambiance. Lorsque je suis entré chez DEF, les personnes dont j'ai cité les noms avaient une trentaine d'années, c'étaient pour moi des grands frères, DEF était alors une grande famille dont les membres au fur et à mesure disparaissent, minés par l'âge ou la maladie.

Je revois les concours de pêche que nous faisions chaque mois de juin, Jean DARDENNE et moi étions commissaires. J'avais acheté un pistolet à bouchons « au bazar russe », Jean notait les prises. Après la pesée, un plantureux déjeuner se prenait au bord de l'eau. Ensuite, vers les onze heures, nous traversions le marché à bicyclette pour nous rendre au « Café de l'Industrie », chez PONT, où la coupe (offerte par DEF) était remise au gagnant, l'apéritif était offert par Jean SCIACQUA. À ce moment- là, il n'y avait plus de différence, directeur, employés, cavistes, nous trinquions à l'avenir.

J'ai grand plaisir, lorsque je les rencontre, de parler à Max LASSIA, Roger CHAZAL, Paul FISCHER, ces anciens qui m'ont appris à respecter le travail, l'amitié, la vie.

Jean Claude CROUSILLAT

 

Remise de la médaille d'honneur du travail aux employés des Ets T. David et L.Foillard & départ en retraite

 

___________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

______________________________________________________________________________________

Concours de pêche à la ligne des employés des Ets T.David et L.Foillard

_____________________________________________________________________________________

Concours de boules des employés des Ets T.David et L.Foillard

Extrait de la 21ème édition des Etudes Sorguaises "De tout un peu des temps passés" 2010