Poète Provençal Avignonnais
Denis Casimir Cassan naquit à Avignon le 22 février 1810, du mariage de François Cassan et de Catherine Sichard. Rue des Infirmières, son père exerçait la modeste profession de savetier. C’était une famille très chrétienne qui avait la réputation d’être peu active au travail. Après la Révolution, elle avait vu avec joie rouvrir les églises et les temples destinés aux cultes. C’était dans cette atmosphère que grandit le jeune Cadet, c’était ainsi qu’il était appelé comme second de la lignée.
Paul Pons est arrivé à la fin de ses mémoires. Il a raconté toute sa vie depuis sa plus tendre enfance jusqu'à sa période de gloire, période qui, nous voulons bien le croire, n'est pas encore terminée pour lui.
Je cédai cependant à une grande passion : la chasse.
Si tous les gens à qui Lucenski offrait son coupé avaient voulu bénéficier de cette amabilité, il eût fallu que les journées eussent quarante-huit heures pour que chacun pût y rouler un maximum de dix minutes.
Incohérent, prime-sautier, abracadabrant, que l'on pense de lui tout ce que l'on voudra, il n'en restera pas moins vrai que feu de Lucenski et son journal nous rendirent un rude service.
Paul Pons a raconté sa victoire sur Tom Camion, considéré à cette époque comme un athlète absolument invincible. Puis, de 1891 à 1895, longue période d'accalmie dans la lutte. Il fallut l'arrivée des Turcs pour ramener ce sport sur la scène des music-halls.
J'acquis, quant à moi, le titre envié de champion du monde, après deux soirées de lutte avec Ladislas Pyllasinski.
La compagne de Doublier, affolée, avait pu sauter par une fenêtre basse dans le jardin où elle s'était enfuie et cachée à la faveur de la nuit.
Paul Pons raconte ses débuts an music-hall. C'est aux Folies-Bergères, en 1888, que commencèrent les exhibitions de lutteurs dans les salles de spectacle. La troupe travaillait sur une estrade spéciale, dans le jardin d'hiver. Quel changement avec l'humble baraque foraine ! Le tour de main de Tom Cannon était, sans pareil pour se mettre en valeur aux yeux des masses, et je dois dire que ceux qui se sont mesurés en France contre lui ont réellement bénéficié de la réputation qu'il s'était acquise, par ce seul fait de l'avoir eu comme adversaire.
On ne m'en voudra pas de cette franchise, mais je n'hésite pas à dire qu'en ce qui me concerne, ma lutte contre Tom Cannon fut un des épisodes qui, au cours de ma carrière, me servirent incontestablement le plus.
Paul Pons a commencé dans le numéro précédent la troisième partie de ses mémoires. Aller de foire en foire, de fête en fête commence à lui peser. Il prend la suite d'un patron d'arènes, avenue des Tilleuls, et donne à son établissement le nom de Gymnase Pons. Le voilà commerçant. Nous allons le voir dans ces fonctions et dans celles de lutteur de music-hall. Aussi bien, cette remarque n'est pas spéciale au cas qui m'occupe ici ; 'elle s'applique d'une manière générale à tous les sports.
On ne goûte réellement bien une œuvre, on n'en jouit d'une façon complète, absolue, on n'en extrait jusqu'à la dernière goutte des sensations intensives qu'elle peut procurer, qu'en remontant mentalement jusqu'à la pensée originelle de l'auteur pour passer avec elle par toutes les phases qu'elle a traversées jusqu'au moment où elle s'est manifestée sous sa forme définitive.
Paul Pons a levé un voile sur les agissements des saltimbanques en racontant l'histoire du Noir (1) de la foire de Monteti. Ce Noir (1) était l'attraction sensationnelle de la troupe. Robin en avait un en vue, qui ne savait d'ailleurs pas lutter, et qui, au dernier moment a fait faux-bond. Il a été obligé de le remplacer par un vulgaire blanc qu'il a fait noircir. Mais pour comble de malheur, la pluie se met à tomber : horreur ! le noir va déteindre. Comment dissimuler le subterfuge aux spectateurs ?
Le public s'était engouffré sans sourciller, sans maugréer contre la pluie dans les arènes. Quelle recette ! Quelle mine d'or c'était pour les banquistes, que cette journée de fête à Monteti !
Un prètre, directeur d'une institution, qui désire faire revivre devant ses élèves les combats des arènes romaines, est allé demander à Pons et à ses camarades de venir figurer les athlètes antiques. Ces gladiateurs, à la grande joie des prêtres et des écoliers, ont rempli leur rôle ci merveilles. De même nos lutteurs sont heureux de cette aubaine qui a rempli leur escarcelle et leur a permis de faire un plantureux repas.
On en devinait, dans le clair-obscur du jour finissant, la calme simplicité; pas de luxe inutile, rien qu'une simplicité décorative réduite jusqu'à la sévérité à la plus simple, à la plus pieuse expression.
A pas ouatés, pour troubler aussi peu que possible le silence religieux de ce lieu saint, nous suivions, le long d'un des bas-côtés de la chapelle, le père supérieur qui nous guidait. D'un geste, il nous arrêta bientôt.