Si Rovère n’a pas suscité le grand ouvrage biographique qu’il mériterait, il bénéficie toutefois de travaux partiels de grande qualité qui ne laissent pas trop de zones d’ombre dans la carrière riche de cet homme public. Nous consacrâmes jadis un très modeste article à son achat, en 1778, de la charge de capitaine de la Garde suisse du vice-légat à son titulaire, l’italien Paolo Dolci. A cette occasion, nous nous étions livrés à une analyse critique de la bibliographie de Rovère, complétant ainsi celle fournie par Gérard Walter1. Il nous semble par conséquent inutile aujourd’hui de revenir sur ce point avant d’entrer dans le vif de notre sujet, lequel mérite, à notre sens, attention par son caractère inédit, mais surtout par la curiosité que ne manqueront pas de soulever chez le lecteur les portraits des personnages qui assistent la veuve Rovère, lors de la passation de cet acte solennel.
En effet, on ne trouve pas trace de cet épisode dans l’étude approfondie et sérieuse, que Lucien Peise, voici un peu plus de cent ans, dédia à cette dernière, à partir d’heureuses découvertes dans les archives publiques ou privées et les registres de notaires, dont cependant cet auteur ne précise pas toujours la provenance.2 Grâce à lui, néanmoins, on n’ignore pas que Marie-Augustine Angélique de Belmont se révéla une piètre administratrice aussi bien de la fortune héritée de son père que des biens considérables qu’à sa mort, le 25 fructidor an VI à Sinnamary dans la Guyane, laissait Rovère à son fils unique, Jules, âgé de dix mois, biens acquis dans des conditions qu’on lui a assez reprochées, notamment à propos de l’achat aux enchères du domaine de Gentilly. Elle ne cesse de se débattre dans des ennuis d’argent, incapable même d’acquitter la modique pension due aux deux filles issues de sa première union avec le marquis d’Agoult. Menacée de saisie, poursuivie par ses créanciers, elle tente de leur échapper en changeant de résidence, habitant tour à tour Paris, Sampigny-sur-Orge, Grenoble, Sorgues, Avignon. Au printemps de 1814, elle séjourne au bord de l’Ouvèze, à Gentilly, et profite de cette halte au milieu de ses pérégrinations pour dicter au notaire avignonnais Blaze son testament. Elle dispose de l’ensemble de ses biens en faveur de ses trois enfants, les deux filles du premier lit et Jules Rovère avantagé d’un quart en préciput et hors part3. Dans les minutes de cet officier ministériel on trouve à la même époque une série de baux de terres passés soit directement, soit par l’intermédiaire de Jean Clausel, son procureur général, le tout en sa qualité de tutrice légale de son fils4 . Bientôt, afin de se démettre de cette lourde charge, elle allègue une « grave atteinte de douleurs rhumatismales qui la détiennent au lit depuis près de dix mois, ce qui l’empêche de pouvoir continuer la gestion des affaires de son fils ». Celui-ci, né à la fin de 1797, après la déportation de son père, va atteindre sous peu ses dix-sept ans. Elle se décide donc de l’émanciper, le 30 septembre 1814, et dans ce but requiert le juge de paix du canton de Bédarrides, qui aimablement se déplace à Gentilly, de remplir les formalités exigées par la loi5. Mais Jules Rovère, en dépit de cette émancipation, se trouve loin, sous l’empire du code napoléonien, d’être devenu capable. Il ne peut effectuer que des actes de pure administration. Pour les autres, assisté d’un curateur, il doit obtenir l’autorisation du Conseil de famille. Il convient donc de constituer sans tarder cet organe. Derechef, le 10 octobre, ce même juge de paix, nommé Augustin Masson, assisté de son greffier , se rend au chevet de Madame Rovère, toujours « détenue dans son lit » et rencontre assemblées autour d’elle les six personnes « amies et connues pour avoir des relations habituelles d’ amitié » avec la mère du mineur, devant constituer le conseil de famille.
Qui sont-ils ces hommes qui consentent ainsi, au début de la Restauration à apporter leur concours à la veuve de l’ancien conventionnel régicide ? On ne s’étonnera pas de ne pas découvrir au sein de cet aréopage le plus proche parent du mineur, son oncle paternel, Simon-Stylite Rovère, l’ex-évêque constitutionnel de Vaucluse, car il a sombré dans une décrépitude si avancée que le tribunal d’Apt lui donnera un conseil judiciaire. Par contre, la présence d’au moins quatre d’entre eux ne laisse pas de surprendre. Dans son choix madame Rovère revient à son milieu d’origine, traditionnaliste et conservateur. Elle se tourne plus volontiers vers des représentants de la réaction que vers des membres du parti avancé, auquel appartenait son défunt mari. Ne s’adresse-t-elle pas, en 1816, au général Willot, ancien agent de Louis XVIII sous le Directoire, pour favoriser l’entrée dans la carrière des armes de son fils, récemment décoré de l’ordre du lys, candidat sous le nom de Belmont, plus présentable sous les Bourbons restaurés que celui de Rovère ? On en jugera par leur présentation.
Le premier répond au patronyme de Louis-Antoine Icart de Battagliny, qualifié de propriétaire. Natif de La Ciotat, cet ex-officier bleu de la marine royale, qui a habilement réuni par une particule de fantaisie les noms de ses père et mère, tenta, avant la Révolution, de faire fortune à Saint-Domingue comme planteur de café. Ruiné par la révolte des esclaves, il se fixe dans le Vaucluse en se livrant à des expériences d’acclimatation de l’indigo, de la canne à sucre, du gombo, surtout du coton, produits dont la perte des colonies et le blocus continental rendaient l’importation en France quasiment impossible. Malgré des résultats pour le moins décevants, Icart, qui occupe une place presque officielle sous la protection du préfet, a noué des relations avec les grands propriétaires locaux à Sarrians, Jonquières, Courthèzon, Bollène, pour les convaincre de s’adonner à la culture de ces plantes exotiques. Probablement a-t-il rencontré à cette occasion Madame Rovère. Cet intrigant, qui, par sa faconde, jouit d’un certain prestige, a convolé, en l’an XI, avec une veuve déjà mûre, laquelle, outre sa dot, apporte dans la corbeille de mariage un autre atout non négligeable, celui d’être la sœur d’un certain Emmanuel de Pézenas de Pluvinal. Or ce médiocre personnage a épousé une Clary, demi-sœur de la maréchale Bernadotte et de la Reine de Naples, puis d’Espagne6.En 1815, cet ancien « directeur des cultures impériales exotiques » se transforme en ardent royaliste. Dès la nouvelle du débarquement de Napoléon à Golfe Juan il placarde sur les murs d’Avignon un affiche appelant les anciens artilleurs à se joindre à lui pour former une compagnie de cette arme, dont naturellement il prend le commandement7.
A côté de lui s’assied un docteur en droit, avoué, près le tribunal d’Avignon, Joseph François Boyer, qui n’a jamais celé ses opinions de franche opposition à la Révolution. C’est un papiste de vieille date que ce Carpentrassien de quarante trois ans, défenseur en 1790 des prisonniers d’Orange, ami de l’abbé Maury, s’affrontant à Paris aux délégués de la municipalité avignonnaise venus demander le rattachement de leur pays à la France, signataire d’un Récit abrégé mais exact des troubles arrivés à Avignon,, où il plaide la cause des amis de l’ordre et désavoue le vœu des Avignonnais.
Emprisonné sous la Terreur sur le motif de s’ériger en défenseur permanent des aristocrates, il se range sous la bannière des insurgés de Vendémiaire, participe à la Terreur blanche et conspire encore, autour des années 1814-1815, pour le retour du Comtat au pape, son légitime souverain8 Boyer conserve peut-être des attaches à Sorgues depuis ses épousailles clandestines bénies par le curé Helly, alors réfractaire, qui, le 7 janvier 1801, marie ce veuf dans un oratoire privé « à cause des circonstance du temps » avec sa maîtresse, Delphine Allary. Dans le même temps le couple légitime une fille, Baptistine, née de leur concubinage, laquelle moins d’un an auparavant s’est unie en justes noces à l’avocat avignonnais Auguste Liotard9, qui non seulement siège près de son beau-père à ce conseil de famille, mais occupe les fonctions de curateur du mineur. Ce membre du barreau qui quittera prochainement Avignon pour prendre une étude d’avoué à Marseille est à ranger sans hésiter dans le camp des contre-révolutionnaires, à l’instar de son père, notaire à l’Isle sur Sorgue, qu’on a soupçonné, faussement à mon avis, d’avoir participé à la rédaction des célèbres Mémorie sulla Rivoluzione d’Avignone e del Comtado Venaissimo10.
Le quatrième fauteuil échoit à Thomas Offand, venu au monde à Sorgues le 9 janvier 1737 et qui exerce la chirurgie depuis de longues années dans cette localité, après un apprentissage dès l’âge de douze ans chez François Sauvan, d’Avignon. Il jouit dans son art d’une bonne notoriété, car, en 1784, la communauté de Sorgues le charge de donner chaque semaine des leçons aux sages-femmes de Sorgues, jugées fort ignorantes de leur état. Devenu veuf avant la Révolution, il contracte une nouvelle alliance avec une Montilienne, déjà beaucoup plus jeune que lui. Mais celle-ci, Rose Dampeine, obtient le divorce en floréal an II et sans grande difficulté, car elle dénonce devant l’officier d’état civil l’émigration de son mari, motif des plus valables aux yeux de la généreuse législation révolutionnaire en la matière. L’intéressée ne travestissait pas la vérité. Lors de l’insurrection fédéraliste, Offand se place au premier rang des partisans des Marseillais et préside la section de Sorgues, initiative malheureuse qui lui vaut, l’ordre républicain rétabli, un enfermement d’où il s’extrait pour s’enfuir dans le Palatinat. Là, il sert dans les hôpitaux de l’armée de Condé et ne bénéficie d’une amnistie que le 18 frimaire an XI. La Restauration venue, étalant ses opinions royalistes, qui lui occasionnèrent l’exil et la persécution, il sollicite du gouvernement une pension, qu’on lui refuse, l’enquête administrative menée sur son compte révélant qu’il possède une maison à Avignon, des terres à Sorgues et quelques capitaux placés. L’exercice lucratif de sa profession le met, de plus, à l’abri du besoin. Malgré un âge avancé pour l’époque, 72 ans, il n’abdique pas des ambitions matrimoniales et trouve femme pour la troisième fois, le 14 octobre 1809, en la personne de Marie-Geneviève Gauthier, qui vient juste de fêter son vingt-deuxième anniversaire. Cet hyménée déclenche à Sorgues un charivari qui dure plusieurs jours, déterminant sans doute Offand à se retirer à Avignon, où il meurt le 10 septembre 1819, rue Petite Muse11. Compte tenu de la confiance dont il jouit auprès de Madame Rovère qui en a fait son procureur général, il est normal de trouver encore ici Jean Clausel, le boulanger, originaire de Caderousse, où il naquit le 22 mai 1763. Il se fixe à Sorgues vers 1793, après avoir servi quelque temps dans les services des subsistances de l’armée d’Italie. Le préfet le nomme en l’an VIII maire de Sorgues. C’est un homme de 1789, mais qui ne s’est pas compromis dans les troubles de la Révolution, possédant une fortune de 20.000 livres, alors qu’il a débuté come simple ouvrier. Il doit ce petit capital à son mariage, en 1793, avec une veuve, son aînée de dix-huit ans, à laquelle il a prêté de l’argent. Son mandat de premier magistrat cesse au renouvellement de 1808, lorsque débute le phénomène de ré aristocratisation dans les fonctions publiques, mais il ceint à nouveau l’écharpe pendant les Cent-Jours, à une période durant laquelle Napoléon décide de confier l’élection des maires, dans les communes de moins de cinq mille habitants, aux assemblées primaires. Sont alors désignés, au cours de comices souvent agités, en haine des royalistes avec l’appui des modérés des magistrats bonapartistes, quelquefois jacobins, le plus souvent libéraux. C’est le cas à Sorgues, où à l’unanimité des participants à ce scrutin sont élus maire Clausel et adjoint Joseph Maureau. Bien entendu, cette municipalité est révoquée après Waterloo. Clausel reprendra son fauteuil sous la monarchie de juillet, régime proche de ses convictions, et le garde de 1831 à 183712.
Nous arrivons enfin à celui qui, par ses idées avancées et son lourd passé révolutionnaire, tranche sur ses autres collègues réunis dans un des salons de Gentilly. Il s’agit de Charles-Joseph Pochy, fils d’un premier consul de Sorgues, qui ouvrit les yeux le 8 juillet 1759 et occupa une étude de notaire dans son village natal de 1785 jusqu’à son décès, le 24 juin 1825. A l’issue d’un apprentissage chez le tabellion avignonnais Balthazard Vigne, qu’il seconde ensuite comme praticien, c’est-à-dire clerc, il reçoit de la Rectorie ses lettres de notariat, le 21 mai 1785, et s’installe immédiatement. A l’instar de deux de ses frères cadets, prêtre séculier et religieux bénédictin, qui se rangent sans hésitation dans le camp de l’église constitutionnelle, puis abdiquent et remarient, ce neveu du chanoine de la métropole François André, émigré à Rome, se lance hardiment dans le parti de la Révolution. Lieutenant-colonel de la garde nationale du canton de Bédarrides, membre du comité des massacres de la Glacière selon Chambaud, mais sans être décrété de prise de corps, ni d’ajournement dans la procédure de cette affaire, il s’associe à toutes les mesures extrêmes de cette période, ainsi que permet de le découvrir un épais dossier constitué au lendemain de thermidor par les réclamations déposées par treize Sorguais devant les membres du Comité Révolutionnaire local. Tous, pendant la Terreur, ont eu à se plaindre des agissements du notaire qui, la plupart du temps en compagnie de ses frères, ne sortait jamais de son cabinet sans son sabre et ses pistolets, dont il menaçait ceux qu’il appelait aristocrates. Au fil de ces témoignages de victimes, le plus émouvant émane de Marie Dumas qui accuse Pochy d’avoir été l’auteur de ses malheurs, en tant que dénonciateur et rédacteur des mandats d’arrêt de son mari et de son beau-frère guillotinés à Orange. Elle subit elle-même une incarcération de deux mois, pendant laquelle elle laissa ses enfants à l’abandon. Le cas de Marie Sinard se révèle presque similaire. Elle dénonce Pochy comme le responsable de la mort de son époux sur l’échafaud et de son incarcération, alors qu’elle était enceinte et nourrissait un bambin de vingt-trois mois. Les doléances portent souvent sur le pillage des maisons de ses adversaires politiques, les bris de meubles et les incendies. De graves revendications portent sur les extorsions de fonds. Les relations de malheureux, condamnés solidairement à payer 33 000 livres d’indemnités, obligation consignée dans un acte entaché de fraude et d’altération de protocole, et qui furent réduits à l’obligation, pour se libérer de cette dette, à emprunteur 10 000 livres, en disent long sur cette période troublée à Sorgues, où une minorité agissante tient sous sa coupe la population. Le récit de Rochette, le maire de Vedène, semble de la même manière édifiant. Il narre comment le notaire et le curé Pochy le forcent, sous la menace de leurs armes, à rédiger une fausse déclaration tendant à la libération de leur frère, qu’il avait arrêté sur l’ordre de l’agent national du district d’Avignon. En dépit de ces lourdes charges, regardées comme des violences et des actes arbitraires et transmises par le Comité révolutionnaire de Sorgues au directeur du jury d’accusation, le 14 prairial an III, le tribunal du district ne les considère pas assez convaincantes pour traduire les prévenus devant des juges. Membre de la loge de la parfaite Union à l Orient d’Avignon, Charles-Joseph Pochy est dit dans son acte de décès, veuf en premières noces de Marie-Magdeleine André, probablement sa parente. En réalité, uni à l’intéressée en janvier 1785 à Carpentras, il en divorce le 15 nivöse an III sur le motif d’incompatibilité d’humeur et se remarie quatre jours plus tard avec Jeanne-Marie Simon qui lui survivra13
En terminant, ajoutons que Jules Rovère, membre de la société aérostatique et météorologique de France, titre ronflant pour un simple prestidigitateur magnétiseur, hypnotiseur, magicien s’exhibant dans les salles de spectacle du boulevard parisien sous le nom d’Auguste le magnétiseur, versant dans l’exercice illégal de la médecine, un temps mis sous les verrous comme socialiste démocrate, revint à Sorgues le 24 avril 186414. A l’occasion de la fête annuelle de la société littéraire, présidée par M. Méra, il improvisa un toast fort apprécié par l’assistance15. A la suite de cette manifestation sa trace est perdue.
Alain MAUREAU,
Docteur en droit
1 Alain Maureau, Du Comtat Venaissin au Vaucluse, études et documents révolutionnaires, 1999, chapitre intitulé : « L’achat par Rovère de la charge de capitaine de la garde suisse du vice-légat ».
2 Lucien Peise, « La seconde femme de Rovère », Revue historique de la Révolution françaises, avril-décembre.1911.
3 Archives départementales de Vaucluse, 5 E 12/2197, fol.477, 10 juin 1814.
4 Id. Ibid., fol.421, 439, 461, 492, 559 etc.
5 Bibliothèque Calvet, M1 5228, fol. 382 et 384.
6 Alain Maureau, Souvenirs du Consulat et de l’Empire dans le département de Vaucluse, documents anecdotiques, 1975. Voir le chapitre « Un propagateur des cultures exotiques dans le Midi de la France sous le premier Empire : Louis-Antoine Icart de Battagliny »
7 Archives nationales F 12/2814.
8 On se reportera pour plus de détail à Alain Maureau, Du Comtat-Venaissin, op-cit., chapitre III : « Le plus beau jour de la Révolution, la fête de al Fédération à Paris vue par quatre garde nationaux d’Avignon » pages 54 & 55, et de même, « Agitation et intrigues locales en 1814-1815 pour le retour d’Avignon et du Comtat au pape » , dans les actes du colloque , La réunion d’Avignon et du Comtat à la France, 1992. Les relations entre madame Rovère et Boyer étaient si intimes qu’en 1816 elle était domiciliée chez « Monsieur Boyer, avocat, près Saint-Pierre, Avignon ».
9 Archives municipales d’Avignon, reg. de mariages 1813, n°237.
10Sur la famille Liotard, de l’Isle, voir Alain Maureau « La cour prévôtale de Vaucluse (1816-1818), Etudes Comtadines, oct. 2012, vol.17.
11 Archives départementales de Vaucluse, 1 M 4, 5 M 1, 3 Q 7, 3Q95, 1 Q112, n°103, 7Q3bis, 5 septembre 1818, minutes de Jean-Baptiste Vernety, 7 juin 1749 folio 213. – Etat civil de Sorgues, mariages, 14 octobre 1809 et divorce 17 floréal an II, état civil d’Avignon, décès, 10 septembre 1819..Il s’agit bien de « Petite Muse » et non « Petite Meuse », comme cela est écrit à l’heure actuelle, parce que dans le dialecte avignonnais le « U » se prononçait « Eu », d’où la confusion.
12 Archives départementales de Vaucluse 3 E 6/44bis, 2 M 38, 2 M 44 – registre paroissiaux et état civil de Sorgues et Caderousse ;- Alain Maureau, Autour de 1814-1815, pages d’histoire vauclusienne, 2003, chapitre « les Municipalités des Cent-jours dans le Vaucluse »
13 Archives départementales de Vaucluse, secrétariat de la Rectorie, livre 27, fol. 348- E corporations, 27 ter, fol.147.- 11 L 22.- bibliothèque Calvet, M1 2494, fol. 187 (journal de Chambaud), M1 3016.- état civil de Sorgues.- S. Bonnel, Les 332 victimes de la commission populaires d’Orange, etc. ; 1888.
14 G. Castel-Çagarriga dans deux pages de la revue Historia, d’août 1967, n° 249, fournit quelques éléments sur la vie mouvementée de Jules Rovère qui se livrait sur scène à des expériences de somnambulisme. Mais il arrêt son récit en 1849, date à laquelle son personnage lui échappe.
15 Mémorial de Vaucluse du 28 avril 1864. Louis Desvergnes dans son Histoire de Sorgues signalait qu’en 1929 subsistait une tradition selon laquelle le fils de Rovère serait venu à Sorgues faire une conférence sur les ballons, mais avouait qu’en dépit de ses recherches il n’avait pu vérifier l’existence de cette information. Je la donne par conséquence ici pour vraie.