Le championnat du monde de Iutte s est terminé par la victoire de Paul Pons.

Voici donc Pons champion du monde pour un an, et tout laisse supposer qu'en 1908, il défendra, avec succès ce titre qu'il vient de remporter de haute lutte pour la seconde fois.

En fait, Pons est vraiment un type d'athlète exceptionnel : on peut dire qu'il est resté le même homme depuis dix ans, tant sa vie errante et son existence nomade ont peu d'influence sur ses qualités physiques. Il donne I exemple du lutteur ayant fourni la carrière la mieux remplie que l'on connaisse.

Il a enlevé le titre de champion du monde dans son style de jadis, style de lutteur calme, froid, toujours maître de soi, et sa victoire a été fort bien accueillie du grand public. La popularité justifiée et grandissante de notre champion national a trouvé l'occasion de s'affirmer une fois de plus. La finale du championnat a mis Pons en présence de Jacobus Koch, homme à qui l'on ne saurait refuser une haute qualité dont on a pu apprécier la mesure dans les différentes épreuves disputées au cours de ces dernières années.

La rencontre ultime entre ces deux athlètes a donné tout ce qu'elle promettait en intérêt.

Omer de Bouillon et Constant le Marin prennent ex æquo la troisième place, devant Camelot, qui n'est pas en progrès, tant s'en faut, bien que la place qu'il occupe dans le championnat laisse supposer le contraire. Très belle épreuve, en somme que celle qui vient de s achever et qui a mis en valeur une fois de plus, l'exceptionnel lutteur qu'est Paul Pons, champion du monde.  

Fioravanti

article extrait de "La Vie au Grand Air" 21 décembre 1907