La colonie de vacances la « calandre »

L’abandon de la colonie de vacances de Savoillan (voir Études Sorguaises numéro 14) obligea la municipalité conduite par Marius Chastel, deuxième maire communiste, à rechercher un nouveau site. Il fut trouvé à Ballons dans la Drôme. L’occasion lui était offerte de se porter acquéreur de la propriété Brissac. Voici sommairement sa désignation : domaine de quatre hectares, le long de la rivière la « Méouge », à 700 mètres d’altitude, entre des sommets hauts 1 200 à 1 900 mètres aux pentes couvertes de forêts. Son accès était des meilleurs, à 10 km de Séderon (Drôme) et 25 km de Laragne (Alpes-de-Haute-Provence) à 1 km des villages de Ballons et Lachau, avec la possibilité d’hospitaliser à Séderon. Il était doté d’un téléphone. L’eau potable abondante était fournie par pompage dans la nappe phréatique de la Mèouge.
 
Les deux premières années d’exercice, l’œuvre des enfants à la montagne accueillit 90 enfants, ensuite chaque année se fut 150 participants, 90 garçons, 60 filles. Le succès était là. La propriété à destination agricole était susceptible de facilement transformer les constructions. Dans ce domaine, pendant 25 ans Roger Vincent, architecte, mit gratuitement ses connaissances à la mutation et à l’accroissement des bâtiments existants pour le bien-être des colons. Le 8 septembre 1962, cette générosité fut distinguée par le docteur Gavaudan qui l’encensait aux termes de cette lettre officielle.
 
 
En 1989, dans sa profession de foi, monsieur Milon assurait qu’il utiliserait Ballons toute l’année, en classe verte d’octobre et novembre et de 15 mars à juin. En collaboration avec l’association l’œuvre des enfants à la montagne, deux mois étaient réservés à la colonie de vacances.
 
Par une délibération du 20 septembre 2000, la commune décida la vente de « la Calandre » au village de Ballons, moyennant le prix de 400 000 francs payable en 7 ans sans intérêt. C’était une évaluation très basse conforme à l’estimation des domaines. Au cours de la discussion qui précéda le vote, Claude Sauthîer, conseiller municipal, prit la parole pour émettre l’opinion du groupe communiste. « … depuis onze ans vous avez laissé se dégrader la colonie par manque d’entretien. Le résultat, cet ensemble ne vaut plus rien. Vous avez dilapidé le patrimoine sorguais… d’autres communes possèdent un centre de vacances et elles arrivent à les valoriser. On y atteint des taux de remplissage importants… Je m’interroge sur le sort de la piscine [réflexion qui s’avéra prémonitoire] …cet équipement a permis à de nombreuses familles modestes d’offrir des vacances à leurs enfants parce qu’elles manquaient de moyens financiers… »
 
 
Bien des Sorguais manifestaient un attachement à Ballons au point que certaines familles y acquirent des résidences secondaires.
 
Monsieur Milon en répondit « … les colonies de vacances n’avaient plus le même attrait. Les gens n’envoyaient plus leurs enfants en colonie, comme ils le faisaient précédemment. À Sorgues, il y avait une forte baisse de fréquentation. Ils niaient la déshérence toutes les années la commune investissait en entretien. Les frais étaient pris sur le budget de la ville… »
 
 
En août 1989, monsieur Milon, nouveau maire de Sorgues, confirmait sa volonté, comme indiqué dans sa profession de foi, utiliser Ballons toute l’année.
 
Raymond Chabert
 

Les sallles d'asile : 1855-1881

1826 désigna la naissance des salles d'asile. C'était le début de l'attention portée à la garde des jeunes enfants de la classe populaire. L'institution voulait soutenir leur éducation, afin qu'ils ne fussent pas livrés à eux-mêmes lorsque leurs parents travaillaient. Plus tard, le décret du 2 août 1881, reprenant une appellation déjà proposée en 1818, donna le nom d'écoles maternelles.

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Dossier spécial écoles : la trentième !

Ecole présentation de Marie (années 20)

SCÈNE DE THÉÂTRE DE FIN D'ANNÉE
De gauche à droite, de haut en bas

1er rang

Christiane TROUILLAS — X — Mireille LATOUR — Marie-José DUROU

2ème rang

X — Nicole PORTE — Suzanne ARLAUD — Maguy BOURRET — X

3ème rang : Christiane GONIN

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Ballons c’était notre colonie de vacances

Située à 120 km de Sorgues, au pied des Hautes Alpes cette grande propriété avait été aménagée pour recevoir une centaine d’enfants pendant les vacances d’été. La municipalité de l’époque, avec l’aide de bénévoles, entretenait les locaux et les grands espaces autour du bâtiment, soit 04 hectares 34 ares de verdure arborée. Le but essentiel était de pouvoir faire partir en vacances les enfants de la ville, sans distinction d’origine sociale, c’était à la portée de toutes les bourses.
 
 
Aussi fils de patron ou d’ouvrier se trouvaient ensemble sous le même toit avec les mêmes activités et la même discipline, un lien social incontournable. D’autres villages voisins pratiquaient cette même idéologie, Châteauneuf-du-Pape à « Lus la Croix Haute » et Bédarrides à « Lamastre.
 
Depuis tout a changé avec les nouvelles normes, il faut se diriger vers des centres de vacances beaucoup plus coûteux avec aucun bénévole, mais qui ne sont plus à la portée de toutes les classes sociales, c’est le début des différends dans la société d’aujourd’hui, l’argent détruit le social.
 
En 1990, la nouvelle municipalité, par l’intermédiaire de son secrétaire général M. Martin et d’un élu M.Bonfils sont venus me chercher pour prendre la présidence de la colonie. Ils ont su me convaincre, car dans le passé, je l’avais utilisé pour différentes activités. En 1980, responsable d’une poignée de bénévoles, on organise le séjour de 3 classes vertes pendant une semaine, ce fut une réussite hors pair avec des souvenirs inoubliables pour tous, enfants et parents. En 1988, à l’époque, j’entraînais les juniors Sorguais du RCS et organisait un séminaire de trois jours pour réunir les jeunes Sorguais d’horizons différents.
 
 
Ceux des cités et ceux du centre-ville sous un même toit et à la même table, cela se traduisit en fin de saison par un exploit sportif extraordinaire, on venait de gagner le titre de champion de Provence ! Cela faisait 26 ans que cela ne s’était plus reproduit.
 
Après réflexion, si on analyse l’aspect positif indéniable de ce centre de vacances, il y avait peut-être à réfléchir sur d’autres utilisations pour le bien des Sorguais.
 
En résumé, pendant les quatre ans que je me trouvais à la présidence de Ballon avec l’aide des employés du social ainsi que la conseillère municipale Mme Vitale, tout allait pour le mieux et j’obtenais le détachement d’un homme à tout faire pour assurer l’entretien et la maintenance des locaux, M.Marcellin.
 
Mais voilà qu’à l’automne 1993, l’adjoint à l’urbanisme M.Gérent, m’interpelle pour me dire que la colonie, c’était fini « on a vendu la propriété à la mairie de Ballon», l’explication était d’ordre financier, mise aux normes, investir sur le chauffage.
 
J’étais fortement déçu, car je voyais une utilisation autre que les colonies de vacances, les séminaires sportifs de la ville, le 3e âge, les associations, plus de 60, etc...
 
C’était un rêve que de penser que l’on pouvait se retrouver entre Sorguais et tisser des liens sociaux hors du commun.
 
Je conclurai par le proverbe suivant « vouloir c’est pouvoir » mais on en a décidé autrement, on venait de perdre un petit joyau de notre patrimoine.
 
 
 
 
Faîrvan Quino
 
 
 
 

Dossier spécial écoles (17ème édition)

Que le lecteur soit indulgent ! La mémoire n'est pas toujours fidèle, il peut y avoir des erreurs d'identification d'élèves.

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