Si nous ne connaissons pas l’origine de la première occupation de Gigognan, nous savons que les Romains colonisèrent les lieux et, pour mieux y parvenir, Tibère1 recommanda à ses gouverneurs « de tondre les brebis, de ne pas les écorcher »« …C’était le bonheur d’être soumis à l’Empire romain.2 » Les Romains apportaient dans leurs bagages la coutume de désigner les nouveaux domaines par un adjectif tiré des noms des légionnaires à qui ils étaient attribués. Ainsi la romanisation un peu poussée fit du soldat Gigius un cultivateur de condition libre, son exploitation rappelait cette particularité historique. Cette forme primitive s’est déclinée au cours des âges en : Gigonius, 1178 ecc.3 Saint Martini de Gigonano, 1195 de Gigoinano, 1253 ecc. Saint Vincentii de Giigognano, 1351 de Gighonhano, puis Gigongnan pour devenir Gigognan.4

Dès 987, la chapelle Saint-Martin de Gigognan dite aussi Saint-Martin-de-Baumes apparaît dans les titres. Pour les besoins des voyageurs, les Romains, au temps de l’empire, construisaient le long des routes de petits temples. Au début du quatrième siècle, en Narbonnaise, se forma la première manifestation des églises rurales. À cette époque, la religion polythéiste était encore solidement implantée, avec ses croyances et ses rites locaux. Vers la fin de cette période, la conquête ecclésiastique s’intensifia. Un grand nombre de lieux de cultes chrétiens furent fondés sur l’emplacement de sanctuaires, d’autels, de sites consacrés auparavant par le paganisme; dont les témoins assistèrent aux destructions, pillages et incendies. Ces démolitions avaient été opérées sur l’ordre de Valentinien III5 sans oublier vers le même temps les invasions burgondes ou wisigothes qui contribuèrent à la perte des édifices. Il en résulta que les monuments idolâtres furent rasés et laissèrent la place à ceux de la religion naissante.6 Le petit temple romain fut remplacé par une chapelle consacrée à Saint-Martin avoisinant un cimetière7En janvier 1039/40, Bérenger, proconsul équivalent à vicomte, et ses deux fils reçurent l’église de Saint-Martin et les pêcheries de Gigognan en échange. 8

En 1195, elles furent léguées au prélat chargé de la conduite du diocèse d’Avignon. Les fiefs de Bédarrrides, Châteauneuf-Calcernier (Châteauneuf-du-Pape) et de Gigognan réunis formaient anciennement une principauté. Ils appartenaient aux évêques et archevêques d’Avignon. Ils se trouvaient dans le Comtat sans en faire partie. «In comitatu sed non de comitatu »9. Ces hauts dignitaires faisaient remonter l’origine de leurs droits aux chartes de l’empereur Louis dit l’Aveugle10.

En 1381, le tribunal érigé à Bédarrides, et dont le ressort embrassait les communautés ci-dessus nommées, était composé d’un seul juge et d’un greffier. Au cours du 16e siècle, cette même juridiction était constituée d’un viguier, de son lieutenant, d’un avocat et d’un greffier.11Les pontifes romains avaient confirmé les prérogatives seigneuriales de ces prélats. Ainsi, il était défendu aux tribunaux d’empiéter sur leur domaine, mais le Pape pouvait nommer des commissaires chargés de statuer en appel sur les causes jugées par les dignitaires ecclésiastiques. De plus, chaque fois que les biens de l’Église étaient intéressés dans une contestation entre particuliers, la prélature prétendait devoir connaître ce différend et, à ce titre, s’immisçait dans un grand nombre de litiges qui n’étaient pas de sa compétence.12

Au cours de l’année 1256, Zoën Tencarari, archiprêtre de Bologne, évêque d’Avignon, accrut le domaine de son église par l’acquisition d’une partie de la seigneurie de Gigognan.13 Son ardente dévotion lui fit créer, à Avignon, un couvent de femmes qui fut placé sous le patronage de Sainte-Catherine. Il donna au monastère trente mesures de froment que lui devaient quatre moniales établies par lui-même dans la chapelle de Saint-Vincent. L’acte fut signé au palace de Montefiascone, (commune italienne située dans la province de Viterbe, dans la région du Latium en Italie centrale) en présence de Bertrand Cavallerrii, chanoine de Viviers, Jean d’Orléans notaire de l’évêque.

Le 27 mars 1241, Rainaud et Bertrand de Porocellet rendirent hommage à Zoën Tencarari.14 Le 15 août 1261, Zoën mourut à Avignon, il fut enterré dans l’église des religieuses de Sainte-Catherine.

En 1279, à Sorgues l’église de Saint-Vincent apparaissait. Elle était indiquée, à l’occasion d’une délimitation des dîmeries entre le prieur de l’église de Saint-Sauveur de Sorgues et le chapelain-recteur de Saint-Vincent de Gigognan (vraisemblablement dépendant du monastère des cisterciennes de Sainte-Catherine d’Avignon). Le prieur et recteur de la communauté de Pont de Sorgues l’était aussi des autres églises dudit terroir. Parmi les témoins présents à la rédaction de l’acte se trouvaient Rostaing Grégoire, chapelain de Sorgues, et Jean, moine du lieu.15

Un grand nombre de documents sont conservés aux archives départementales de Vaucluse. Ils sont relatifs aux hommages rendus, au cours des treizième et quatorzième siècles, par divers vassaux aux prélats chargés de la conduite du diocèse. Le 13 novembre 1282, Robert évêque d’Avignon avait inféodé Pierre Guillaume, Jourdan Saint-André, Guillaume de Laudun sur tous les biens qu’ils détenaient à Gigognan.

Le 13 août 1305, Bertrand de Laudun, Jourdan et Bernard, feudataires, soumirent tout ce qu’ils possédaient au château de Gigognan (in castro de Gigognano) à Bertrand, évêque d’Avignon.

Gigognan était un fief important, situé entre Entraigues et Pont de Sorgues16, le vingt-cinq octobre 1307, Guillaume de Mandagot, archevêque d’Embrun, pourvu par Benoit XI17 du gouvernement du Comtat, autorisa l’acte de division des terroirs de Pont de Sorgues et de Gigognan. La superficie, qui se séparait de Pont de Sorgues, formait une étendue de 280 saumées 3 éminées18 (soit environ 191 hectares 55ares22 ca.)19. L’église paroissiale, flanquée d’un cimetière, se nommait Saint-Vincent (martyr chrétien supplicié en l’an 304).C’était un prieuré annexé au couvent des Célestins d’Avignon, qui y faisait célébrer la messe. En octobre 1363, Pierre de Viers, ou Viols, échangea une église du diocèse d’Alet (Aude) pour obtenir celle de Gigognan. Puis en juin 1368, lorsque Pierre rendit l’âme, elle fut conférée à Isnard de Cabrières, prêtre de l’archidiocèse d’Avignon20. En 1417, elle était portée sur la table synodale. À peu de distance, il existait la petite chapelle de Saint-Martin.

Le 21 mars 1440, Isabelle reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d’Anjou, de Bar21 et de Lorraine, comtesse de Provence, de Forcalquier et de Piémont, confirma les privilèges de l’évêché d’Avignon22.

Le 21 janvier 1490, Étienne Sierraqui, viguier23, rédigea les statuts de la communauté.

Le 4 décembre 1577, le cardinal d’Armagnac, archevêque d’Avignon, consentit un bail à Georges Fontaine, de 11 saumées (7 hectares 51 ares 52 centiares), à charge pour le preneur de verser un sou par saumée de cens24 annuel.

Le 26 mai 162525, le révérend père Pierre Guiard, procureur26 de la communauté des Pères de Gentilly de Sorgues s’opposa à divers témoins, notamment un nommé Antoine Pézellier trente-quatre ans, devant le tribunal de Bédarrides, dans un conflit sur le rachat de droits emphytéotes qui appartenaient à l’archevêque d’Avignon sur les prés de Gigognan arrentés depuis 20 ou 25 années. D’après les témoins, le quartier de Vaulcroze (Vaucroze) était pierreux et inculte, les prés étaient accatifs27 et «  paludains »28et les droits de seizain29 de fort peu d’importance. Le lieudit « Les Pessades » [à l’heure actuelle millerieux] ne produisait que du mauvais grain par suite de fréquentes inondations.

En 1635, François Bordini, archevêque d’Avignon remit un bail à rente à Armand André, ménager30 de Pont de Sorgues, des terres sises à Gigognan retenues par droit de prélation31 et jadis ayant appartenu à Pierre Esbrot.

Depuis des temps immémoriaux, les carrières de Gigognan et Castillon supportaient une servitude d’extraction de pierres au profit de la commune de Bédarrides et de ses habitants. Divers monuments avaient été construits, sans avoir à ne verser aucune indemnité aux Célestins d’Avignon alors possesseurs des domaines, avec des roches extraites de ces lieux d’exploitation, notamment l’église paroissiale et le pont sur l’Ouvèze. En 1683, les détenteurs du domaine de Gigognan cherchèrent à se soustraire de cette charge. Ils échouèrent. Le 3 février 1692, l’archevêque d’Avignon, seigneur spirituel et temporel des biens de Gigognan, confirma les assertions des Bédarridais. Pourtant en 1720, les moines firent de nouveau une tentative d’abroger la servitude. Devant les titres présentés par les consuls Bédarridais ce corps de religieux renonça à son projet.32

Le 8 mai 1650, l’archevêché donna des instructions au frère Dominique de Mavinis, seigneur temporel de Bédarrides et Gigognan , qui renvoyaient à la décision prise aux sons de trompes, le 17 octobre 1603, prohibant à toutes personnes de Bédarrides et Gigognan de chasser les perdrix, perdreaux, counils33, à la gare aux lacs34, à la grenade, au feu, à la toune35, sous peine d’être amendé pour la première fois de dix livres , pour la seconde de 25 et la troisième de 50. Il était également illégal de chasser à l’arquebuse ou au chien courant36 avec le risque d’être surpris et d’avoir la chasse confisquée. Il était également prohibé, de détenir tous les objets ci-dessus énumérés permettant de chasser. Seules les personnes ayant un bien sur Bédarrides et Gigognan avaient le droit de poursuivre le gibier37 .

Au dix-huitième siècle, ce minuscule village n’était plus qu’un hameau composé de deux granges appelées, l’une, le Grand Gigognan et l’autre, le Petit. C’était un domaine de la mense archiépiscopale d’Avignon., qui ne supportait pas les tailles de la province, c’est-à-dire qui ne payait pas d’imposition. Il y avait plusieurs différents bâtiments de fermequi groupaient une centaine de personnes.38

Quant au tènement de Valcroze (Vaucroze) comprenant grange et bâtiment d’une superficie de 62 saumées (environ 42 ha.35a.), il fut vendu par son propriétaire le seigneur Joseph Michel de Tarlet, de Pernes à Joseph Ignace Vernety, le 1er décembre 1759, avec jouissance d’un droit sur les foins et herbages sur le territoire de Gigognan et de la seizième partie des grains et fruits conformément aux termes de l’inféodation faite en faveur de Moureau par Monseigneur l’archevêque d’Avignon par acte reçu par Me Bellon, notaire à Avignon, le 31 janvier 1632, confirmée par monseigneur Arfoste, archevêque, dans la transaction effectuée avec les héritiers Moureau du 24 mars 1672.

. Au décès de Joseph Ignace Vernety, son fils, Pierre Jean Baptiste Dominique de Vernety Saint-Hubert, gentilhomme du roi, devint propriétaire. Le 22 octobre 1782, il emprunta, aux termes d’un acte reçu par Me.Cairanne, notaire à Avignon,39 la somme de quatre mille livres destinée à payer les ouvriers qui travaillaient à la construction d’une maison qu’il faisait bâtir au lieu du Pont de Sorgues, qui devint château Saint-Hubert. Il avait obtenu le 27 novembre 1756, du pape, souverain du comtat venaissin, un bref de noblesse. Par une autre bref40 du 13 novembre 1787, le domaine Saint-Hubert à Sorgues fut érigé en marquisat en faveur du même. Il était propriétaire des biens au quartier de Vaucroze pour les avoir recueillis dans la succession de son père Joseph Ignace Vernety.

En 1792, la communauté fut rattachée au département des Bouches-du-Rhône, district de Vaucluse, canton de Sorgues.

Le 18 décembre 1792, par acte de Me Nourry, notaire à Bédarrides, le citoyen Vernety Saint-Hubert demeurant à Saint-Germain-en-Laye vendit à Joseph Duchemin le domaine du Petit Gigognan et le domaine de Vaucroze d’une superficie de 60 saumées. Suivant acte de Me Pochy, notaire à Sorgues, du 3 nivose an 3 Duchemin (futur Duchemin de la Théardière) avait acquis de Claise David le domaine dit du Grand Gigognan (chemin de la Faby) qui lui-même le possédait depuis le 5 novembre 1793 par achat de biens nationaux. 

Le 1er. Mars 1810, Constance Duchemin, qui deviendra Constance Duchemin de la Théardière et Benoit Fabien de Gilles de Ribas, signèrent leur contrat de mariage devant maître Richard et maître Poncet, tous deux notaires à Avignon. Aux termes de cet acte, Constance Duchemin apporta en dot le domaine de Vaucroze à Sorgues (article 3) et le domaine appelé « Le grand gigognan » (article 6).

Joseph Duchemin de la Théardière décéda en 1821 laissant pour seule héritière Constance Duchemin de la Théardière sa fille.

En 1793, Gigognan ne fut plus commune et elle fut rattachée à celle de Sorgues. Elle devint vauclusienne le 12 août 1793.41

Pour Gigognan, le déclin annoncé par Joseph Fornery au dix-huitième siècle fut très rapide. Dès le dix-neuvième siècle, retrouver son passé par ses vestiges monumentaux était une gageure. Le château avait disparu, l’église paroissiale de Saint-Vincent et son cimetière également. Le toponyme de Saint-Martin garde le souvenir de la chapelle et de son petit cimetière.

Seul le registre paroissial des baptêmes, des mariages, des sépultures, a survécu à l’état de fragments pour les années 1710 à 1743. Les écrits qui figurent sur ces feuillets témoignent d’un aspect de la vie quotidienne des habitants42. Il est ici retranscrit une de ces pièces  « Année du seigneur mille sept cent quarante un, le douzième jour de mai, le prêtre moine Célestin du monastère dépositaire43 et de l’église Saint-Vincent de Gigognan, j’ai baptisé une fille naturelle et légitime de Jacques Cloupet et Jeanne Serre mariés dont le nom a été choisi Spirita44 le parrain fut Florent Cloupet et la marraine Rancurer, Frère Pierre Martin ou Marin. Ce fut signé Dapier de Monssargue.

Année du Seigneur mille sept cent quarante-deux, le deuxième jour du mois de septembre la fille Spirita dont il est parlé ci-dessus a été enterrée dans la chapelle Saint-Martin, ainsi fait par le frère Pierre Martin ou Marin. Ce fut signé par Dapier de Monssargue. »

Une contestation relative à la servitude d’extraction de pierres consacrée sous l’Ancien Régime réapparut. Elle opposait Constance Duchemin de la Théardière à Bédarrides et ses habitants. La demanderesse récusait le droit d’utiliser les carrières de Gigognan et Castillon. Son argumentation se basait sur l’assertion suivante : l’acte d’achat ne relatant aucune servitude, il en résultait qu’elle était éteinte. Ce bien était un « bien national », selon la loi du 14 mai 1790, qui confirmait la nuit du 4 août, l’État vendait les propriétés nationalisées nettes de tous droits féodaux, mais les droits réels45 demeuraient tels que : servitudes de passage, droit de puisage d’eau, extraction de pierres, etc. Par arrêté du 22 décembre 1824, le Conseil d’État débouta Constance Duchemin. Il faut souligner que ce tribunal a toujours identifié la plaideuse Duchemin et non Duchemin de la Théardière pour bien montrer que la fortune, récemment acquise, ne suffisait pas à conférer des quartiers de noblesse.

En 1835, Garcin dans son dictionnaire historique et topographique de la Provence notait sommairement que Gigognan produisait de tout abondamment, mais surtout du blé, du foin, des plantes potagères et des fruits. On y cultivait des mûriers en quantité. La campagne se divisait en lopins de terre. Un patronyme attire l’attention, le propriétaire, un temps, des domaines de Gigognan, petit et grand de Vaucroze, Elzéard Dussaud, originaire de Courthézon. Il fut responsable de l’agrandissement du port d’Alger. Le gouvernement français le mit à la disposition du pouvoir politique égyptien pour le creusement des bassins de radoub de Suez, puis, sous Ferdinand de Lesseps, les jetées de Port-Saïd et la passe de la mer rouge. En 1866, il fut nommé Bey, commandeur de l’Ordre impérial de l’Osmanité, la même année membre de la Légion d’honneur. Sa fortune était considérable, il décéda sans aucune postérité directe le 11 juin 188046. Singulièrement, il reste dans la mémoire collective le pan de mur en pierres de taille parallélépipédiques dressé au flanc d’une vigne, quartier du Petit Gigognan, qui serait un vestige du cimetière47.

Raymond CHABERT

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1 Tibère (latin : Tiberius Caesar Divi Augusti Filius Augustus), naquit à Rome le 16 novembre 42 av. J.-C. et il mourut à Misène le 16 mars 37 ap. J.-C., il était le deuxième empereur romain de 14 à 37

2 Pline Le Jeune, cité par Jean Chevalier dans « La cité romaine à travers la littérature latine »

3 Ecclesia : église en latin.

4 Par Charles Rostaing, « Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares », éditions « Laffitte Reprints » Marseille, année 1973, page 383.

5 Valentinien III (en latin Placidius Valentinianus) naquit le 2 juillet 419 à Ravenne. Il mourut le 16 mars 455 à Rome. Il fut empereur romain d'Occident de 424 à 455.

6 Répertoire des prieurés, chapelles, abbayes du département de Vaucluse par Robert Bailly, dans « Mémoires de l’Académie de Vaucluse 1965-1966.

7 A. Sagnier, Saint-Martin dans les Mémoires de l’Académie de Vaucluse de l’année 1891, pages 148 & 149.

8 La Provence du premier au douzième siècle par Georges de Manteyer, éditions Laffitte Reprints, année 1975, tome I, page373.

9 Le Comtat Venaissin pontifical par le docteur R.L. Mouliérac-Lamoureux, éditions des publications de l’Institut Vauclusien d’Études rhodaniennes, année 1977, page 297.

10 Louis III l'Aveugle né vers 882 et mort le 5 juin 928 à Arles selon certains auteurs ou en 933 selon d'autres, était un roi de Provence, il devint roi de Provence de 890 à 928, et fut empereur d'Occident de 901 à 905.

11Documents historiques inédits tirés des collections et des archives des départements, tome 3, F. Didot éditeur, années 1841-1874- Identifiant : ark:/12148/bpt6k6225387rSource : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-L45-33 (A, 3) Relation : Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37567344k.

12 Étude sur les tribunaux du Comtat Venaissin pendant la domination des papes par Charles Foulquié à Nîmes, imprimerie coopérative ouvrière « La Laborieuse », année 1900.

13 Archives départementales, biblio art. 120, auteur L.H. Labande – Avignon au XIIIe siècle, librairie Alphonse Picard et fils année 1908.

14 Gallia Christiana Novissima – Histoire des évêchés et abbayes de France, tome premier.

15 Monsieur Michel HAYEZ, ancien conservateur des Archives départementales de Vaucluse, dans annuaire de la Société des Amis du Palais des Papes « Vivre à Sorgues au 15e siècle » pages 38 & 39.

16 Actes du colloque interrégional tenu à l’occasion du millénaire de l’abbaye de Saint-André à Villeneuve-lez- Avignon, page 245.

17 Benoît XI, Nicolas Boccasini, né en 1240 à Trévise dans le Saint-Empire romain germanique décédé en 1304, a été pape de 1303 à 1304

18En 1634, certificat d’arpentage de tout le terroir de Gigognan en ce compris terres, vignes, montagnes, prés, etc. archives départementales de Vaucluse, série G, inventaire dressé par DUHAMEL, année 1914.

19 Les usages locaux de l’arrondissement d’Orange et en général de la région, par Raphaël Mossè, J. Martin, éditeur, année 1914, pages 222 & 223.

20 Renseignements fournis par monsieur Michel HAYEZ.

21En 1485,  les duchés de Bar et de Lorraine furent réunis; leurs territoires, étroitement imbriqués, comptaient de nombreuses enclaves.

22 Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville, et ne disparut réellement qu'avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard. Par la suite, certains nobles, dont parmi eux les rois de France, ont revendiqué le titre de rois ou reines de Jérusalem.

23 Le viguier en Provence exerçait la fonction de juge.

24 Rente seigneuriale & foncière.

25 Archives départementales de Vaucluse 1 G art 152.

26 Dans le dictionnaire de Furetière (1690) procureur signifie : qui est chargé de la procuration d'autrui.

27 Dans « Lou tresor dóu felibrige » tome 1, page 19, on trouve le mot « acata » qui signifie donner en emphytéose et « acate » droit que l’on payait au seigneur pour l’investiture emphytéotique.

28 Marécageux.

29 Le dictionnaire Littré (1860-1876) explique que le seizain était anciennement, un quart d'écu.

31 La Prélation ou retrait censuel: le seigneur avait sur son tenancier le droit de prélation (droit d'option perpétuelle), en cas de vente de la terre relevant de sa directe à un particulier. C'est-à-dire qu'il pouvait acquérir un bien vendu par un de ses tenanciers, pour son compte personnel, en indemnisant l'acquéreur du prix principal et des dépenses accessoires qu'il avait pu faire. Ainsi, le Seigneur réunissait, par ce droit, la dominité utile à sa seigneurie directe. À noter tout de même que le fonds en question restait roturier et donc était soumis au payement de la taille.

32 Archives départementales de Vaucluse 6 Q art.14, lettre du maire de Bédarrides du 10mai 1822.

33 Counil, en vieux français mot synonyme de lapin

34 Gare aux lacs – gare cri du chasseur pour effrayer le gibier et lac filet.

35 Peut-être une explication fournie par F. Mistral dans son dictionnaire « Lou tresor dóu felibrige » on trouve « tuno » tanière, page 1064, tome 2, il s’agirait d’une chasse avec un furet.

36 Hyponyme de chien de chasse.

37 Archives départementales 1 G 800, archevêché d’Avignon, chapitre métropolitain.

38 Joseph FORNERY « Histoire du Comté Venaissin et de la Ville d’Avignon », tome 3, page523, éditions Laffitte Reprints, année 1982.

39 Archives départementales de Vaucluse – côte 3 E 10 Art 1268, minute numéro 684 dans le recueil des actes du notaire Cairanne.

40 Nom donné aux lettres closes du pape.

41 Paroisses et commune de France – Vaucluse – édition du CNRS – Roland Sicard – année 1987, page 235.

42 Archives départementales cote GG 13.

43 Dans les communautés religieuses, celui qui a la garde de l'argent, des archives. Dictionnaire Littré (186/1876)

44 Spirita paraît être le féminin du prénom Esprit en français.

45Droit réel : droit opposable à tous et qui permet à une personne d’exercer un pouvoir sur un bien, contrairement au droit subjectif qui est une prérogative appartenant à une personne.

46 Commentaires fournis par Jean Dubuisson.

47 Témoignage recueilli auprès de madame Jeanine Rogier, chemin du Petit Gigognan à Sorgues.