Ayant acquis l'usine de moulinage ainsi que le couvent orphelinat qui fournit le personnel féminin, M. Louis BOUSCARLE entreprend la modernisation et l'agrandissement de cette entreprise.
Règlement de l'internat
Le 15 mai 1914, il rédige un règlement concernant l'internat de Gentilly (voir annexe), inspiré par celui écrit par son frère Paul BOUSCARLE pour son usine de Jonquières. Cet internat fournit la main-d'oeuvre féminine à l'usine de moulinage de Sorgues.
Voici le témoignage (1) d'une orpheline, Mme Zulma DELOR, (2) qui a connu l'internat entre les années 1918 et 1923 : Orpheline au moment de la guerre 14-18, elle est recrutée par une religieuse parisienne qui la conduit au centre de la rue Dombasle. Elle arrive ainsi à Sorgues à la Filature, univers clos, qui comprend deux maisons de concierges, château avec dépendances pour l'industriel et sa famille, et ateliers, chapelle, réfectoire, dortoirs pour les pensionnaires. Une trentaine de filles mineures (3) travaillent douze heures par jour pendant six jours (4) à l'usine de moulinage. Le travail est pénible, car les ouvrières sont debout pendant 12 heures, mais pires est l'atmosphère étouffante et les humiliations infligées aux jeunes filles : elles perdent leur nom et répondent à un numéro d'appel, elles travaillent et prennent leurs repas dans un silence total, avec punition à la moindre infraction (tablier en cagoule sur la tête pendant une semaine). Le dimanche, seul jour de repos, elles se rendent aux offices, par des chemins dérobés, dans un uniforme grossier, un chapelet à la main. Pour Pâques, elles doivent offrir à Dieu des sacrifices : elles acceptent de travailler des floches de mauvaise qualité. Avant de se coucher, elles font la prière.
Pour essayer de fuir cet univers, elle boit après les malades atteintes de la grippe espagnole dans l'espoir d'être malade et conduite à l'hôpital. À vingt et un ans, elle touchera 500 francs pour le salaire de six années. Il est vrai qu'elle est nourrie et logée. La sévérité de l'endroit conduit une pensionnaire au suicide. Le père, au front (nous sommes pendant la Première Guerre mondiale), apprend que son épouse a noué une liaison. Père et employeur s'entendent, il doit y avoir rupture des relations entre mère et fille, les lettres échangées sont interceptées. Sans doute, inquiète de ne plus avoir de nouvelles, la mère « descend » de Paris. A l'usine, elle se heurte à la consigne, l'accès des lieux lui est interdit. Elle repart sans avoir vu sa fille, le malheur veut que cette dernière l'entr'aperçoive dans l'une des cours de la fabrique. Seule, déchirée par le chagrin, la mort lui semble préférable. Le 9 octobre 1922, Georgette LESAGE, « pupille au patronage des enfants délaissés de Seine-et-Oise », âgée de 16 ans, se jette dans le canal qui traverse la fabrique. Il y a parmi les pensionnaires une mineure de douze ans ; lorsque l'inspecteur du travail visite les lieux, on la cache dans la réserve à charbon.
Très affectée par ce drame, Madame BOUSCARLE incite son mari à fermer le pensionnat. Celui-ci est clos en 1923. À partir de là, le personnel féminin est composé de jeunes filles de Sorgues.
Modernisation et agrandissement de l'usine
Le 22 novembre 1914, M. BOUSCARLE fait une demande à la mairie pour la construction d'un bâtiment sur le bord du chemin vicinal n° 4 de la Coquille (archives municipales). Ce bâtiment comprendra des remises au rez-de-chaussée et des appartements au premier étage. Il fait construire par la suite : une chaufferie avec sa cheminée en briques réfractaires rouges, haute de 30 mètres. Les chaudières de cette chaufferie, alimentées au charbon, fournissent l'eau chaude pour le décreusage de la soie brute. une salle des machines, au-dessus d'un bras de la Sorgue, où deux turbines avec alternateur fournissent l'électricité qui remplace la force motrice des roues à aube. un grand bâtiment administratif comportant au rez-de-chaussée un unique bureau (voir photo ci-dessous) où tous les employés travaillent ensemble et, au premier étage, le bureau de M. BOUSCARLE ainsi qu'une salle de réunions.
Travail sur les sites de Gentilly et du Ronquet
La soie brute arrive, en balles composées d'écheveaux, du sud de la France (Vaucluse, Gard, Drôme, Ardèche), mais surtout de Chine :
• haut de gamme de Shanghai,
• bas de gamme de Canton (Tussahs) (5).
Le travail de moulinage comprend les étapes suivantes (voir photos à la fin de l'article) :
1) le décreusage : c'est le lavage, en bain chaud, avec des copeaux de savon à l'huile d'olive, fabriqués à la râpe à partir de savon de Marseille en pains de 5 kilos, pour éliminer le grès de la soie grège.(6)
2) le dévidage : l'écheveau est dévidé puis bobiné en vue du moulinage.
3) le moulinage (7) : il est effectué par un personnel exclusivement féminin dans les ateliers de Gentilly et du Ronquet.
4) la teinture : à la demande des clients, la soie peut être teintée. Le choix des couleurs est fait par les clients. (voir photo ci-contre : Atelier de teinture — Messieurs Mouton et Gustave Establet, collection Paul Establet)
5) contrôle et expédition des commandes : La soie haut de gamme est destinée principalement à la haute couture et part pour les ateliers de Ganges et de Lyon ainsi qu'à l'étranger. La soie tussah de Canton est utilisée pour ses propriétés isolantes et sert à garnir les fils électriques avant que n'apparaisse le plastique. Le principal client est alors la firme Thomson-Houston.
Après le décès de Louis BOUSCARLE, le 2 septembre 1941, un conseil de famille nomme Jean BOUSCARLE gérant des Établissements Louis Bouscarle. La société est dissoute le 16 mai 1944 (registre du commerce d'Avignon) pour repartir immédiatement après sous le nom de « Établissements Louis Bouscarle, Jean Bouscarle et compagnie ».
Après la guerre, la période n'est pas faste pour les Établissements Bouscarle, la pénurie est partout, le démarrage des affaires est lent, mais, malgré cela, il faut que ça tourne. En cette période difficile, M. Jean BOUSCARLE, gérant de la société, peut compter sur sa « garde rapprochée ». M. Maurice TOULOUSE son chef de fabrication, ses contremaîtres, son personnel font bloc autour de lui. La guerre a laissé le pays exsangue et les transactions à plat, tout est à reconstruire. La soie régresse, mais tient toujours. La demande est moindre pour les soieries, draperies et autres industries. De nouvelles matières arrivent en force (rayonne, acétate puis nylon et rilsan).
Dans ce contexte, Jean BOUSCARLE entreprend une modernisation de l'entreprise en installant de nouvelles machines afin de s'adapter aux nouvelles fibres et aux nouvelles fabrications. Le quotidien s'améliore avec l'arrivée des véhicules à moteur. Un camion électrique est acheté pour les liaisons entre les différentes usines et les expéditions en gare de Sorgues, pour remplacer les chevaux. Des douches sont installées pour le personnel.
La politique commerciale se développe de plus en plus à l'export avec des correspondants en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse.
La réorganisation de la gestion du personnel est mise en place pour diminuer les coûts de production.
En 1964, les ateliers de Jonquières et de Piolenc cessent leur activité. La production est regroupée sur le site de Sorgues afin d'améliorer la productivité et la rentabilité de l'entreprise.
Malheureusement, le développement des Établissements Bouscarle est stoppé par la grave maladie qui frappe Jean et qui entraîne son décès le l' juin 1968. Les Établissements Louis Bouscarle, Jean Bouscarle et compagnie, n'ayant pas de repreneur potentiel, vont cesser toute activité. La société est dissoute par anticipation et liquidation amiable au cours du mois de juin 1968. Plus tard, la liquidation totale va avoir lieu et la ville-de Sorgues va acquérir la totalité de la propriété Gentilly des Établissements Bouscarle. Un investisseur privé achète le site du Ronquet.
Ainsi se termine la belle histoire des Établissements Bouscarle dont le souvenir restera gravé dans la mémoire de nombreux Sorguais et Sorguaises.
Après la guerre de 39-45 et pratiquement jusqu'à la fermeture des établissements, le personnel d'encadrement est le suivant :
• Ingénieur : M. KRASNOPOLSKI
• Directeur technique production : M. TOULOUSE
• Responsable comptabilité : M. PEFAN
• Contremaîtres : M. GUICHARD (atelier Gentilly) / M. LONG (atelier Le Ronquet)
• Surveillantes : Mme GUICHARD (atelier Gentilly)
• Mme LONG (atelier Le Ronquet)
L'entreprise possède tous les services d'entretien pour le bon fonctionnement de ses ateliers. Y travaillent : MM RATINET Émile et Jean, BORDE mécaniciens, CASTILLO chauffeur et mécanicien véhicule, PREGNO maçon. Il y a aussi un atelier de menuiserie où l'on fabrique les caisses pour l'expédition des produits finis. M.VICINI est responsable des expéditions. Parmi le personnel, M.CLÉMENT est le teinturier ; il est le seul à connaître les secrets des colorants qu'il élabore lui-même.
Quelques témoignages d'ouvrières ayant travaillé à l'atelier Gentilly entre 1941 et la fermeture en 1968 :
- Les horaires sont les suivants : du lundi au vendredi de 7 h 20 à 12 h et de 14 h à 18 h et le samedi de 7 h 20 à 12 h, soit 48 h par semaine dont 8 h payées en heures supplémentaires.
- Il y a une pointeuse à l'entrée de l'établissement ; tout retard de plus de trois minutes est sanctionné par une retenue sur salaire d'un quart d'heure.
- Le travail s'effectue avec un tablier en jute qui a une poche sur le devant pour récupérer la bourre et les bouts cassés de fil de soie.
- Le travail est pénible, car les ouvrières doivent rester debout toute la journée, et elles ont souvent le bout des doigts coupés par les fils de soie et, plus tard, par ceux de la rayonne et du nylon.
- Il faut demander l'autorisation pour aller aux toilettes, car les machines ne peuvent pas être arrêtées ; la surveillante doit assurer le remplacement. Tous les matins, M. jean BOUSCARLE passe dans les ateliers pour voir le travail effectué ; il est gentil, mais garde ses distances.
- Les ouvrières entrent souvent à l'usine à la fin de la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans et la quittent au moment du mariage.
Témoins
Nom, prénom, poste, années d'emploi :
• BELCHI Annie, Bobineuse 1960-1968
• GALLAS Christiane, Bobineuse 1965-1967
• JARD Michèle, Bobineuse 1964-1967 • HAIDOU Louisa, Bobineuse 1960-1968
• SECCHIAROLI Odette, Bobineuse 1941-1942
• SECCHIAROLI Danièle, Bobineuse 1957-1962
• SECCHIAROLI Annie 1959-1968 Bobineuse - Fileuse - Assembleuse
De haut en bas et de gauche à droite sur la photo : Odette Secchiaroli, Danièle Secchiaroli, Annie Secchiaroli, Nicole Pregno, Christiane Gallas, Louisa Haidou, Michèle Jard.
Je remercie les personnes nommées ci-dessus ainsi que le service des archives municipales, messieurs Claude TOULOUSE, Raymond CHABERT, Paul ESTABLET, Jean-Pierre LOCCI ainsi que madame Annie SECCHIAROLI pour le prêt des photos et qui m'ont permis de retracer l'activité des Établissements Bouscarle à Sorgues.
Sur la photo de groupe en 1918, nous pouvons reconnaître, au l' rang, de gauche à droite : Annie Secchiaroli, Lucienne Gilabert, Mme Guichard, surveillante, Danièle X, Marie-Angèle X, X -au 2ème rang : Mlle Mingaro, Mme Castillo, X, Eglantine Luis - 3ème rang : Annie Belchi, X, Joséphine Pudico, Elisabeth Oligiéri, M. Toulouse, Simone X, X, Marie Planque, Juliette Establet, M. Guichard, contremaître.
GENTILLY « Le Couvent » (Propriété de Madame Louis Bouscarle)
Superficie : Château - conciergerie - garage - hangar - parc - bois - pavillon = 16 940 m2 (La superficie des bâtiments industriels, des cours et des voies de circulation n'est pas comprise)
INTERNAT DE GENTILLY
USINE DE GENTILLY - QUARTIER DE GENTILLY à SORGUES (Vaucluse)
à 200 mètres de la gare de Sorgues (Vaucluse) sur la grande ligne de Paris à Marseille, arrêt des trains express.
Sorgues, le 15 Mai 1914.
Il existe ci la campagne, au quartier de Gentilly el dans une usine de moulinage de soie de M. Louis BOUSCARLE, un Internat qui reçoit les jeunes filles de 13 à 18 ans que les parents veulent bien lui confier.
Frais de Voyage. — L'Internat fait l'avance des frais de chemin de fer et ne les fera rembourser qu'aux jeunes filles qui resteraient moins de deux ans à l'Infernal et au moment seulement de leur départ. Ces frais ne seront donc pas réclamés deux ans après.
Genre d'Industrie. — L'industrie dans laquelle sont occupées les. enfants, « Le moulinage de la soie », est une industrie très salubre et très propre.
Salaires. — Les enfants reçoivent :
1- Un salaire en nature comprenant la nourriture, les jours de travail ainsi que les dimanches el jours fériés, comprenant aussi le blanchissage du linge de corps, le tout estimé par jour de travail, à Francs : 0,90 .
2- Un salaire en argent comme indiqué ci-après : Fr. 0,30 les 6 premiers mois d'apprentissage, Fr. 0,45 les 6 mois qui suivent, Fr. 0,65 la deuxième année et les suivantes. Les jeunes filles qui arrivent sachant travailler reçoivent de suite Fr. 0,65 par jour
Nourriture. — Le prix de Fr. 0,90 peut paraitre élevé, mais il faut tenir compte :
1- Qu'il faut se nourrir 365 jours par an, tandis qu'il n'y a que 306 jours de travail' dans une année.
2- Que certains établissements similaires ne donnant qu'un salaire en argent et ne calculant la pension qu'à Fr. 0,75 la retiennent 365 jours par an, pendant qu'ils ne versent le salaire en argent que 306 jours par an.
3- Que dans ce prix est compris le blanchissage.
4- Que dans l'Internai de Gentilly, il n'est pas retenu de pension, même pour les dimanches et jours fériés.
Journées de Chômage. — Lorsque une enfant chôme pour un motif quelconque. pendant que les autres travaillent, la nourriture et le blanchissage, constituant un salaire en nature, ne lui sont plus dus, pas plus que son salaire an argent, elle rembourse donc, Fr . 0,90, niais par jour de chômage seulement.
Blanchissage. — Comme indiqué à l'article « SALAIRE » le blanchissage du linge de corps, en un mol de tout le linge allant à la lessive, est dû aux enfants, par contre: et dans le but de le leur apprendre, on les oblige à laver elles-mêmes leur linge de couleur, en un. mot, tout le linge n'allant pas à la lessive.
Primes à l'Ancienneté.
Récompenses. — Des récompenses en argent sont aussi distribuées sous forme de bons points aux enfants les plus méritantes.
Retrait ou Renvoi des Enfants. — Les parents ou les Administrations sont libres de retirer les enfants à leur convenance, sans qu'ils soient pour cela redevables d'aucune indemnité. Par contre la Direction se réserve le droit de rendre à leur famille ou à leur Administration, à leurs frais el sans aucune indemnité, les jeunes filles dans les trois cas suivants :
1- Celles qui seraient reconnues insubordonnées, de mauvaise conduite ou absolument inaptes. au travail de la soie;
2- Celles qui seraient atteintes de maladies chroniques ou contagieuses ou d'infirmités les rendant incapables de travailler;
3- Dans le cas de cessation de travail dans les usines, par suite d'épidémies ou autres raisons de force majeure. Offices Religieux et Promenades. — Les dimanches el jours de fêtes, les jeunes filles assistent aux offices religieux et vont à la promenade sous la conduite des surveillantes; elles ne sortent jamais seules. Correspondance. — Les enfants sont obligées d'écrire une fois par mois au moins, à leurs parents ou tuteurs. Dans l'intérêt des parents et des enfants, les lettres reçues ou envoyées sont lues par la Directrice de l'Elablissemenl qui reste chargée de les faire parvenir aux destinataires.
Dortoirs. — Les dortoirs et la literie sont mis gratuitement à la disposition des enfants. La discipline de l'Internat est toute maternelle. Les parents qui y envoient leurs jeunes filles y trouvent pour elles les mêmes garanties de sécurité et de bonne conduite que si elles étaient au sein même de leur famille. Aux heures de repos, elles prennent leur repas dans le réfectoire du dit Internat, où une salle de récréation est mise ensuite à leur disposition.
A la paye qui aura lieu tous les quinze jours, elles reçoivent elles-mêmes le montant de leur compte, sauf conventions contraires avec les parents ou le personnes chargées du placement de l'enfant dans l'Etablissement. Leurs petites dépenses sont réglées par elles-mêmes aux personnes qui assurent les services alimentaires et d'entretien du personnel de l'Internat.
La Direction entend faire une œuvre essentiellement catholique et morale. Elle veut qu'après plusieurs années passées à l'Internat, les jeunes filles qui en sortent soient non seulement des jeunes filles honnêtes, ayant quelques économies, mais que, de plus, elles soient initiées aux soins du ménage, sachant raccommoder, coudre, faire un peu de cuisine, possèdent des habitudes d'ordre, et cet ensemble de qualités qui doit leur permettre plus tard de tenir un intérieur. Dans ce but, une personne sera spécialement chargée de leur enseigner, à partir de l'âge de dix—huit ans, la couture, la cuisine et autres soins du ménage.
Adresser toutes les demandes et la correspondance, à Monsieur Louis BOUSCARLE, à Sorgues (Vaucluse).
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Prière
Entrons dans notre lit comme dans un tombeau.
Déshabillons-nous modestement en nous rappelant
la seule pensée de la mort ;
Un jour viendra où je me coucherai pour la dernière fois.
C'est peut-être ce soir, c'est peut-être cette nuit
que Dieu viendra me demander mon âme.
Demain peut-être qu'on m'arrachera de ce lit
pour me mettre dans une bière.
Faites ô mon Dieu que ma dernière action soit une bonne confession ;
ma nourriture une bonne communion ;
mon dernier regard soit pour la croix ;
et mon dernier soupir soit un soupir d'amour pour vous ô mon Jésus.
(Prière dite le soir par les orphelines employées à la manufacture Bouscarle.)
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Jean Louis CHAMPION
Extrait de la 25ème édition des études sorguaises "Joies & peines entre 1800 et 2013" 2014
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1- Publication n° 3 - Etudes Sorguaises — M. CHABERT.
2- Melle DELOR, à la fermeture de l'internat, est majeure ; elle loge chez Mme et M. ROUX, jardinier et concierge des Établissements Bouscarle ; elle travaille au service de Mme BOUSCARLE pour s'occuper de ses deux dernières filles jusqu'à son mariage avec le fils de ses logeurs.
3- En 1918, la majorité est obtenue à 21 ans.
4- Travail réglementaire à l'époque.
5- Soie tussah : soie obtenue par la chenille du chêne (article Wikipedia).
6- Soie grège : soie brute obtenue par le dévidage du cocon d'une couleur tenant du gris et du beige. Moulinage : opération qui consiste à tordre sur lui-même un fil textile sur un certain nombre de tours par mètre ; grâce à cette opération, on augmente la résistance et on modifie l'aspect du fil (site officiel du moulinage Grand des Mazeaux à Tence).