1 - Des Poudres et Salpêtres au service des Poudres : DE LA FERME DES POUDRES ET SALPÊTRES AUX POUDRERIES NATIONALES
1.1. REPÈRES HISTORIQUES
Le Roi LOUIS XIV créa la ferme des Poudres et Salpêtres en 1665. Celle-ci était soumise à l'adjudication. Deux fermiers généraux ont marqué l'histoire : François BERTHELOT, Antoine LAVOISIER. En 1775, le Roi LOUIS XVI, sur proposition de TURGOT, remplaça la ferme par une régie spéciale des Poudres et Salpêtres. En 1791, la régie devint AGENCE des SALPÊTRES et POUDRES. Le 13 Fructidor de l'an V ((30 Août 1797), la loi mettait en place le monopole des Poudres et explosifs.
1 - Les raymondins du Marquisat de Provence
Il reste très peu de vestiges urbains de la période médiévale visibles à Sorgues : l’église romane Saint-Sauveur, un pan de muraille, la maison dite « de la reine Jeanne », des fragments de murs, des portes ogivales et des fenêtres au détour des rues, « rue de la Tour », ou « rue du Château »…C’est bien peu compte tenu de l’histoire économique exceptionnelle de notre ville au moyen âge. Au tout début du XIVème siècle, son nom était Pont-de-Sorgues (Pons Sorgiae) et elle abritait le principal atelier monétaire de la papauté avignonnaise. C’est un fait remarquable et il existe de nombreuses monnaies, dans les musées français et les collections de numismates, qui témoignent de l’importance de la production monétaire dans notre ville à cette époque.
Cet article est le résultat de recherches menées dans le cadre d’actions de la Communauté des communes des pays de l’Ouvèze (CCPRO) visant à réhabiliter le chemin de halage sur l’Île d’Oiselay, entre les communes de Sorgues et Châteauneuf-du-Pape. Cette réhabilitation passe par l’aménagement de sentiers de randonnées et la mise en place de panneaux informant le promeneur sur le patrimoine de l’Île d’Oiselay.
1 - Les origines et le nom de l’Île d’Oiselay
L’Île d’Oiselay (comme l’Île de la Barthelasse) doit son existence aux modifications du lit du Rhône. « En effet, lors des grandes crues, le fleuve avait tendance à remplacer son cours sinueux par un cours plus direct. Il roulait alors ses eaux au milieu des terres. Formées de graviers, de sableet de limons, celles-ci ne présentaient aucune résistance à l’action des eaux. Ainsi s’ouvraient de nouveaux bras qui, persistant souvent après la retraite des eaux ont séparé de la terre ferme d’importantes portions de rives qui sont devenues des îles très fertiles.1» Autrefois l’Île appartenait au Languedoc. En 1612, une inondation du Rhône la sépare de la terre ferme.2 Alors que Sorgues était propriété des papes, l’Île d’Oiselay appartenait au roi de France. Cette coupure a disparu au milieu du XIXème siècle quand l’Île d’Oiselay a été rattachée au Vaucluse et à la ville de Sorgues.3 Le nom d’Île d’Oiselay a lui-même été l’objet de nombreuses modifications au fil du temps, pour devenir « Île d’Oiselet » ou encore « Île de l’Oiselet ». Pierre du Laurens (descendant de la famille du Laurens d’Oiselay, propriétaire de l’Île depuis 1663) tient à rétablir la vérité : s’agissant à l’origine d’une région marécageuse, l’île portait le nom d’Île de l’Osier qui s’est muté en Oseraie, puis en Oiselay au XVIIIème siècle.4