Les Ets T. DAVID & L. FOILLARD ont pris la suite de la Maison Jean PASSOT, fondée en 1826 à SAINT-GEORGES-DE-RENEINS. À sa mort, en 1918, Monsieur Jean PASSOT a, par testament commercial, cédé l'exploitation de son commerce à ses deux fondés de pouvoir, Monsieur Tony DAVID et Monsieur Léon FOILLARD. Ces derniers, à leur retour de la guerre en 1919, ont donc repris l'affaire Jean PASSOT sous forme de société en nom collectif sous le nom de Société DAVID & FOILLARD. Cette association fit l'admiration pour son entente parfaite entre deux amis parents éloignés. En 1934, la Société en nom collectif, Société DAVID & FOILLARD, se transforme en Société anonyme à caractère familial sous le nom Ets T. DAVID & L. FOILLARD.
En parcourant le catalogue d'une vente aux enchères numismatique, j'ai eu la surprise de lire que le grand numismate Antonin Deroc, spécialiste du monnayage gaulois, avait publié dans "la revue numismatique", en mars 1988, une étude consacrée à un rare type d'oboles dont six exemplaires seulement étaient alors répertoriés, et qu'une de ces oboles avait été trouvée sur la commune de Sorgues (1).
Au début du XIX' siècle, lorsque l'on allait d'Avignon à Orange, on quittait à droite la Grande-Route devant la grille du château Saint-Hubert pour se diriger vers le Portails de Sorgues et on ne pouvait faire autrement que d'emprunter le Cours. On longeait alors à main droite la façade ouest d'une grosse construction isolée en pierres grises : l'auberge de la Croix-Blanche. C'était entre ce bâtiment et le Portail de la ville que les paysans attisaient l'appétit des chalands en étalant sous leurs yeux dès le matin leurs produits fraîchement cueillis.
(La majorité des informations ci-après proviennent de la cote 3P art.1690 déposée aux archives départementales de Vaucluse)
L’agglomération
En 1800, 1562 habitants peuplaient la circonscription territoriale sorguaise1. L’agglomération, c’était trois cent soixante-treize maisons2 qui s’enchevêtraient les unes dans les autres avec peu de cossues. La route numéro 15, de Paris à Marseille, suivait le bourg sur sa gauche. En août 1792, le « Bataillon des Marseillais » l’emprunta pour défendre, à Paris, la Patrie en danger : « ... Just l’aubo clarejo.quand travessavian lou vilajoun de Sorgo. Lis ome, li femo en camise, lou péu esgarbaia, avien sauta dóu lié, s’èron mes en fenèstro per nous vèire passa… 3». Dans sa partie vauclusienne, de nombreux cantonniers l’entretenaient ; malheureusement pour les habitants, aucun arbre ne la jalonnait. La cité disposait d’un relais de poste qui tenait préparés des chevaux frais pour les cavaliers et les postillons.
Au mois de novembre 1840, le Rhône a connu une crue spectaculaire qui a ravagé la vallée et, en particulier, l’île d’Oiselay à l’époque très mal défendue contre les inondations. Cette crue a surpris le baron Achille du Laurens d’Oiselay qui résidait dans son château avec ses cinq filles âgées de douze à deux ans, sa femme étant retenue à Avignon par des problèmes de succession. Pour des raisons évidentes de sécurité, Achille n’a pas voulu affronter le Rhône en furie avec ses jeunes enfants et il a choisi, en attendant la décrue, de demeurer au premier étage de son château.