Dans notre vingt-troisième édition, nous avions signalé la particularité du tombeau de Léon BIARNÈS sans connaître l'artiste qui l'avait conçu. À présent c'est chose faite, il s'agit de Félix DEVAUX.
Félix Joseph DEVAUX naquit au Thor, le 10 novembre 1873, fils d'Alphonse, maçon de 29 ans et d'Ernestine LORET son épouse, sans profession, âgée de 22 ans issue d'une famille de maçons et de tailleurs de pierre.
Le 23 juin 1912, Pablo Picasso écrit à son marchand, Daniel-Henry Kahnweiler : « Maintenant j'ai trouvé un pays très joli, Sorgues, à 10 Km d'Avignon, et j'ai trouvé une maison avec un jardin et un tapissier qui me louera des meubles (1)». C'est ainsi qu'il s'installa avec Eva à la Villa « Les Clochettes ».
La majeure partie de l'article s'appuie sur un manuscrit intitulé "En amont de Fontfrège" : Essai d'un retour aux sources des familles Leonhardt et alliées de Fontroide-le-Haut et descendance d'Henri Leenhardt (1822-1904). Ce document nous a été prété par monsieur Renaud Gartner, descendant direct, que nous remettions chaleureusement.
Nous allons tenter d'imaginer ce que fut la vie et l'oeuvre d'un Sorguais, notable et philanthrope, au dix-neuvième siècle.
Eugène Burnand peintre vaudois fut agréé par Frédéric Mistral pour illustrer son oeuvre maîtresse et préférée « Mireille, Mirèio ». L'épigraphe du livre montrait l'amour de l'auteur pour sa création « Te counsacre Mirèio : es moun cor e moun amo ; Es la flour de mis an ; Es un rasin de Crau gueulé touto sa ramo Te porge un païsan l Je te consacre Mireille : c'est mon coeur et mon âme ; C'est la fleur de mes années ; C'est un raisin de Crau qu'avec toutes ses feuilles T'offre un paysan ».
Lorsqu'on allait se faire coiffer chez Élie Saint-Sorny, rue Auguste Bédoin, tout en arrangeant vos cheveux, il se montrait intarissable sur ses origines drômoises et sur la vie de notre cité.
« Mes parents, » expliquait-il, « Élie et Camille Saint-Sorny, étaient natifs de Mirmande. Ce village était autrefois une paroisse fortifiée. »
En 1919, M. et Mme Josselme créèrent, impasse de l'Orme, un magasin de vente de poissons, d'eau douce et de mer, de gibiers et de volailles. L'hiver, le mari exposait le gibier sur la face extérieure du commerce. Toute l'année, il parcourait le village en poussant son charreton chargé de poissons et il annonçait sa venue au moyen d'une corne faite d'un gros coquillage. Les habitants, alertés par l'appel, sortaient et se groupaient autour du vendeur. Ainsi, souvent, il lui arrivait de conseiller les ménagères sur la façon de cuisiner leur achat. Ces réunions, occasionnées par l'acquisition du poisson et la liberté des discussions, étaient un moment de convivialité et de bonne humeur.
Évoquer Michel Camberganos, sa vie, ses activités parallèles qu'il déploya en dehors de son travail salarié, nous ramène dans un premier temps à Michel Georges Camberganos, son père. Ce dernier naquit dans une partie de l'Europe marquée depuis 1821 par des alternances d'hostilités armées entre la Grèce et la Turquie. Elles durèrent jusqu'en 1922. Les frontières entre les antagonistes étaient mal définies, voilà de quoi expliquer qu'il vint au monde le 15 mai 1896, d'après le registre du commerce de Vaucluse, à Sivresans, de nationalité turque, et que l'acte de décès, inscrit à la mairie de Sorgues, indique qu'il fut accueilli sur terre le 10 mai 1898 à Chervissari en Grèce. Nous avons trouvé qu'il naquit à Smyrne en Turquie. Il pouvait donc avoir le don d'ubiquité !