„a un tournoi de lutte de village, dont il est sorti vainqueur, Paul Pons a fait la connaissance de deux spectateurs, les célèbres athlètes Bernard père et Piétro Dalmasso qui cherchent à l'embaucher. Il ne voudrait pas quitter ses parents pour lesquels il a une profonde affection, mais la forge où il travaillait ne faisant plus ses frais, il est obligé de l'abandonner. Bernard et Piétro Dalmasso revenant le chercher à Sorgues, il cherche à décider ses parents pour le laisser partir à la poursuite de la fortune.
Elle hocha la tête deux ou trois fois, doucement, très doucement, dans un mouvement de lassitude affligée et où se devinaient toutes ses pensées de douleur, de désolation. Elle releva son regard sur moi. Deux grosses larmes descendaient de ses paupières, glissant au caprice des rides que les tourments avaient creusées prématurément sur son visage fatigué avant l'heure. Elle me fixa une seconde à peine, un râle étouffé monta jusqu'à sa gorge, et plongeant sa tête dans ses mains usées de paysanne, elle s'abîma dans un sanglot.
Après avoir fait ses débuts de lutteur dans un village voisin de Sorgues, son pays natal, dans un tournoi où il se classa second, Paul Pons a pris part au concours de Jonguières, où, en plus d'épreuves de luttes, des exercices de poids étaient imposés aux concurrents. Notre héros réussit à être vainqueur. Il y fait la connaissance de deux spectateurs, les célèbres athlètes Bernard père et Pietro Dalmasso, qui cherchent à l'embaucher comme lutteur. Il résiste et rentre à Sorgues, retrouver son père et sa mère avec les 15 francs, prix du Tournoi.
Afin de ne pas aviver ses craintes je lui cachai une partie de la vérité; j'évitai de lui dire quelles propositions ils m'avaient faites de partir avec eux.
Le championnat du monde de Iutte s est terminé par la victoire de Paul Pons.
Voici donc Pons champion du monde pour un an, et tout laisse supposer qu'en 1908, il défendra, avec succès ce titre qu'il vient de remporter de haute lutte pour la seconde fois.
En fait, Pons est vraiment un type d'athlète exceptionnel : on peut dire qu'il est resté le même homme depuis dix ans, tant sa vie errante et son existence nomade ont peu d'influence sur ses qualités physiques. Il donne I exemple du lutteur ayant fourni la carrière la mieux remplie que l'on connaisse.
Dans les premiers chapitres, Paul Pons a rappelé ses annéesl d'enfance à Sorgues, son pays natal. Puis il commence le récit de sa carrière de lutteur. Il débuta dans un tournoi dominical, organisé dans un village voisin. Il s'y classa second. Encouragé par ce début, il prend part au concours de Jonquières où, en plus d'épreuves de luttes. des exercices de poids étaient imposés aux concurrents.
J'avais assez bien réussi, pour ma part, les mouvements imposés; le travail des essieux, entre autres m'avait valu une note supérieure à celle de mes concurrents, y compris le charretier, mon fameux critique, que je laissai tout ébaubi et même profondément vexé. Le jury entra en délibéré dès que fut terminé le concours. Il me classa premier ; la journée commençait bien pour moi.
Après avoir rappelé ses années d'enfance à Sorgues, son pays natal, après s'être attendri au souvenir des sacrifices que faisait sa mère pour lui rendre la vie plus douce, Paul Pons raconte ses débuts dans la carrière athlétique. Opposé à un homme très considéré comme lutteur dans la région, il arrive à le plaquer sur les deux épaules. Mais, en sa qualité de débutant, le jury ne classa notre héros que second.
Mon père qui s'enorgueillissait de mon succès dans ce concours de Caderousse en faisait tout un monde aux yeux des habitants de Sorgues et ma réputation commençait à se dessiner dans la région lorsqu'un matin de juillet, je partis pour prendre part au Championnat organisé à Jonquières à l'occasion de la foire annuelle.
Paul Pons, après avoir raconté ses premières années, après avoir rappelé l'époque où il servait la messe dans la petite église de Sorgues, son pays natal, celle où il entra en apprentissage chez le forgeron du village. Il rappelait ses déboires au début avec son compagnon d'atelier qui le haissait, sa transformation subite du jour où il fut seule à la forge. Sa mère après avoir amassé sou par sou le prix d'un vêtement qu'elle veut offrir à son fils, part à Avignon, en secret, pour faire l'achat de ce costume.
Ma mère se rappelait vaguement, bien vaguement s'être arrêtée, lors d'un premier voyage à Avignon, devant la boutique d'un confectionneur dont l'étalage lui avait paru merveilleux. Comme elle s'informait de la rue où il se trouvait, elle apprit avec désillusion que la maison n'existait plus, mais comme on lui en indiquait une nouvelle qui valait mieux encore que l'ancienne, elle se sentit plus rassurée, et elle s'y précipita. "C'est très bien ici", pensa-t-elle, tandis qu'un petit commis approchait à son intention la seule chaise que l'on vit dans Ie magasin.
Paul Pons termine les souvenirs de sa vie errante en racontant son déplacement à la foire de Monteti. Pour obtenir de la municipalité l'autorisation d'y monter ses arènes, Robin a promis au maire — attraction sensationnelle — d'avoir un Noir (1) dans sa troupe. Mais au jour du départ, malgré le rendez-vous pris, le Noir (1) n'est pas là. Que va dire la municipalité ?
Légèrement à l'écart, nous suivions des yeux cette scène en prêtant une oreille attentive au dialogue échangé.
Nous nous demandions, très perplexes, comment cela allait se terminer.
Soudain, nous vîmes papa Robin froncer les sourcils, reculer de deux pas, et, le faciès creusé d'un rictus sévère, arcbouté sur ses cuisses massives, les deux poings campés sur la hanche :
— Le Noir (1), m'sieu l'adjoint, le Noir (1), dit-il, mais vous ne savez donc pas que s'il était ici, en liberté, vous n'y resteriez pas deux minutes ! Ah ! Ah ! Ah ! le Noir (1) !