A l'Académie française, Lacuée de Cessac aimait surtout présider la commission nommée pour proposer des récompenses qu'elle décernait « aux actes éminents de vertu et, tous les ans, cette douce et noble satisfaction lui était accordée. Ce travail avait pour lui un charme particulier. La découverte d'un acte de vertu modeste était une découverte précieuse pour son coeur et il s'empressait de la proclamer (1)
LA JEUNESSE
Jean-Gérard Lacuée (1), naquit, vers le milieu du XVlllème siècle, au château de La Massas près de Hautefage-la-Tour, dans l'arrondissement d'Agen (Lot-et-Garonne) (2). II appartenait à une très ancienne famille agenaise. (3) Après avoir fait d'excellentes études en langues et littératures latines et grecques, il se consacra aux mathématiques. Il entra dans le régiment de Dauphiné-Infanterie. Il fut nommé aspirant au corps de l'artillerie le premier décembre 17689. À l'âge de 35 ans, il était capitaine dans une société qui allait bientôt renouveler toute les institutions politiques et qui était traversée par un mouvement culturel et philosophique qui dominait l'Europe, les "Lumières".
Notre église de Sorgues, magnifique édifice construit en 1770 en pierre de taille (dont certaines proviennent du Château Papal de Sorgues), contient le plus grand ensemble connu d'oeuvres attribuées au peintre graveur français du XVIllème siècle Philippe SAUVAN. Six tableaux dont deux signés : « portrait de Saint Célestin » et « portrait de Saint Benoît ». Dans un article du monde de septembre 2009 « le patrimoine à la loupe », le peintre contemporain Gérard GAROUSTE insiste sur l'omniprésence du patrimoine : « Le patrimoine est là, à portée de la main et sur le pas de la porte pourvu qu'on y prête attention. Il est vrai qu'on lui préfère souvent des formes plus exotiques au terme de destinations lointaines [...] Mais on ne le voit pas parce qu'il fait partie de notre quotidien».
Les membres des Études Sorguaises ont décidé de publier les hommages qui avaient été rendus à Odette Mauro, décédée prématurément le 8 septembre 2009. Ils avaient été prononcés à son intention le 3 novembre 2010 afin que son souvenir ne tombe pas de l'oubli et pour réparer le manque d'attention de nos édiles locaux. Malgré l'insuffisance de nos mots maladroits, nous allons essayer de décrire la chaleur qui se dégageait de cette assemblée où se retrouvèrent les membres de l'association des « Amis de la Corse », des militants syndicaux, d'autres adhérents de partis politiques, ses enfants : Sandrine, Michèle, Thierry et François, son compagnon Raymond, un groupe de personnes, tous réunis par le souvenir.
Dès septembre 1939, le gouvernement français, prenant prétexte du pacte germano-soviétique qui assurait la neutralité de l’URSS, mit hors la loi le parti communiste, la CGT et les organisations proches de ces mouvements. Ces formations étaient devenues clandestines avant la déclaration de guerre. Ces interdictions avaient été préparées de longue date. Le 1er juillet 1939, Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères, répondit à de Ribbentrop, ministre nazi des affaires étrangères allemandes, que les communistes seraient mis à la raison.1 En pleine tourmente, alors que la capitulation avait abasourdi la majorité des Français, le parti communiste, pour résister, créait une armature clandestine originale, des cellules de deux ou trois personnes n’ayant souvent aucun lien entre elles. Seul, un militant, agent de liaison, avait des contacts avec ces groupes de base.
poète-littérateur, né le 25 novembre 1783, décédé en août 1859
Issu d’une famille originaire d’Orange à laquelle le prince Philippe-Guillaume conféra la noblesse en 1614, Achille du Laurens d’Oiselay se familiarisa dès sa jeunesse avec les langues italiennes et espagnoles. Il versifiait avec facilité, donnant des poésies fugitives dans L’Almanach des Muses, traduisit Les nuits Lugubres par le colonel Cadalso (1821)1. Il écrivit son œuvre capitale : Essai sur la vie de Pétrarque qui fut imprimé en 1839 à Avignon. C’était un ouvrage de premier ordre, d’histoire et de critique littéraire, dont beaucoup s’inspirèrent par la suite.
Si Rovère n’a pas suscité le grand ouvrage biographique qu’il mériterait, il bénéficie toutefois de travaux partiels de grande qualité qui ne laissent pas trop de zones d’ombre dans la carrière riche de cet homme public. Nous consacrâmes jadis un très modeste article à son achat, en 1778, de la charge de capitaine de la Garde suisse du vice-légat à son titulaire, l’italien Paolo Dolci. A cette occasion, nous nous étions livrés à une analyse critique de la bibliographie de Rovère, complétant ainsi celle fournie par Gérard Walter1. Il nous semble par conséquent inutile aujourd’hui de revenir sur ce point avant d’entrer dans le vif de notre sujet, lequel mérite, à notre sens, attention par son caractère inédit, mais surtout par la curiosité que ne manqueront pas de soulever chez le lecteur les portraits des personnages qui assistent la veuve Rovère, lors de la passation de cet acte solennel.