Le château se situe, ou plutôt se situait, entre SORGUES, CHATEAUNEUF-DU-PAPE et le RHÔNE, c'est-à-dire près de l'Oiselet. En 1930, c'est Denis SOULIER, Maire de SORGUES (19 mai 1929 - 19 mai 1935) et Conseiller Général qui habitait le Domaine. Connaissez-vous son histoire ? A moins qu'il ne s'agisse de sa légende.
Le château de Brantes à Sorgues (nom donné par son constructeur, Pierre Del Bianco, qui avait acquis, par delà le Mont Ventoux, le marquisat du même nom en 1696) fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1987. En 1988, le domaine de Brantes était déclaré à son tour zone de protection du patrimoine architectural et urbain. Ce château et ce domaine font en effet partie des principaux témoins du passé de la ville de Sorgues, et méritent à ce titre que l'on retrace brièvement leur histoire, en la précédant de celle de leurs propriétaires successifs.
Jusqu'au Premier Empire, lorsqu'est dressé le cadastre, Sorgues n'est encore qu'un village. Il ne compte pas 1 500 habitants (1 441 en 1789, d'après Desvergnes, et 1 478 d'après le décompte de Sorgues au temps de la Révolution.).
Le 31 août 1820 la population est estimée à 1 619 habitants répartis en 400 hommes mariés, 400 femmes mariées, 30 veufs, 67 veuves, 6 militaires aux armées, 9 domestiques, 484 garçons, 495 filles. Faites l'addition, il n'y a pas concordance des chiffres (AD. 1F1). La population va doubler le demi-siècle suivant, puis l'augmentation va se ralentir, pour s'accélérer dans la période récente : 3 300 habitants en 1854 (mais 4 079 en 1856 et 4 006 en 1882, d'après, AD.1F1), 4 248 en 1901, 4 568 en 1921, 5 039 en 1926, 5 465 en 1936. "Situé à proximité d'Avignon et au carrefour de grandes routes, Sorgues est le siège d'un trafic important qui explique l'accroissement rapide et incessant de sa population," constate Léon Canonge, maire, lors du conseil municipal du 30 décembre 1944.
LE VŒU DE MONSIEUR VIANES (1)
NOËL VIANES propose au Conseil Municipal de SORGUES le voeu suivant :
« Considérant que le nom POSTAL de SORGUES-SUR-L'OUVÈZE est un non-sens, que la rivière qui baigne le « PAYS » est la SORGUE, que l'OUVÈZE est un torrent finissant à BÉDARRIDES où il se jette dans la SORGUE et que tous les géographes sont d'accord là-dessus, que notre ville s'est toujours appelée SORGUES (ou autrefois PONT-DE-SORGUES), que cette appellation de SORGUES-SUR-L'OUVFZE n'a été imaginée que vers 1840 à l'instigation de personnes non compétentes sur ce sujet, je demande donc que l'administration revienne à la désignation POSTALE simple de SORGUES, sans adjonction ; ou bien, à défaut, et si ce nom, qui est celui d'une autre commune de l'AVEYRON et d'une autre rivière d'un autre département, ce qui pourrait plus tard créer des erreurs, qu'on se serve du nom de SORGUES DU VAUCLUSE qui aurait le mérite de l'exactitude géographique et désigner en même temps le département. »
Le Château de Pont-de- Sorgues
La construction fut commencée le 6 février 1318 sous la direction de Pierre de Gauriac, ensuite sous celle de Pierre de Aula, à l'instigation du Pape Jean XXII, sur les ruines du château des comtes de Toulouse. Il fut achevé en 1324. Il était majestueusement dressé non loin de la rivière, au milieu d'un parc immense offrant tous les agréments de la nature : ruisseau limpide, vivier, piscine, glacière, salles d'ombrages et bosquets. Il constituait une véritable résidence d'été, indifféremment nommée le Château ou le Palais Pontifical.